La cour d'appel d'assises d'Aix en Provence a reconnu vendredi la culpabilité de Jean-François Federici dans l'assassinat de François-Antoine Mattei et de son cousin Jean-Baptiste Mattei, en février 2011 à Corscia.
Au terme de 5h30 de délibéré, les jurés de la cour d'appel d'assises d'Aix en Provence ont condamné Jean-François Federici à 30 ans de réclusion criminelle, confirmant le verdict rendu en première instance le 27 janvier 2017.
L'empreinte génétique de Jean-François Federici avait été relevée sur une cartouche de chasse saisie sur la scène de crime. Peu avant ce double assassinat, il avait également été vu à proximité du lieu des faits par des policiers enquêtant sur une affaire distincte.
Jean-Fleur Costa est ressorti libre du tribunal. Comme en première instance, cet éleveur de vaches de Popolasca désigné par l'avocat général comme un des chauffeurs du commando, a été acquitté pour la complicité d'assassinat mais condamné pour port d'arme à un an de prison. Une peine couverte par les 4 années de détention provisoire effectuées.
Pour les deux hommes, la circonstance aggravante d'association de malfaiteurs n'a pas été retenue par la cour. Ils ont cinq jours pour se pourvoir en cassation.
Vendredi matin, avant que la cour ne se retire pour délibérer, les deux accusés ont une dernière fois clamé leur innocence. "Je n'ai jamais tiré sur personne, je fais confiance en la justice", a déclaré Jean François Federici. Jean Fleur Costa a pour sa part réaffirmé "n'avoir rien à voir dans cette affaire".
L'avocat général Pierre Cortes avait réclamé la réclusion criminelle à perpétuité à l'encontre de Jean-François Federici et une peine de 15 à 20 ans de détention à l'encontre de Jean-Fleur Costa. Leurs avocats avaient plaidé l'acquittement.
Jean-François Federici, 61 ans et Jean-Fleur Costa, 50 ans comparaissaient pour l'assassinat de deux cousins, François-Antoine et Jean-Baptiste Mattei, le 17 février 2011 à Corscia.
Pierre Federici, 68 ans, cousin de Jean-François Federici est également poursuivi dans ce dossier. Victime d'un problème de santé avant le début du procès, son cas a été disjoint. Assurant n'avoir "rien à voir dans cette affaire", il avait fait appel de sa condamnation à vingt années de réclusion pour complicité d'assassinat.
Aperçu alors qu'il conduisait le véhicule dans lequel avait pris place Jean-François Federici, l'avocat général l'avait désigné comme "un des cochers du crime".