Le référé porté par La Méridionale a été examiné ce mercredi par le tribunal administratif de Bastia. La compagnie conteste la décision de l’Office des transports de la Corse de l'écarter des ports d'Ajaccio et de Propriano dans le cadre de la future délégation de service publique maritime.
Selon l’avocat de La Méridionale, la Collectivité de Corse n’a pas respecté la libre concurrence quand elle a décidé d’écarter La Méridionale des lots 1 et 4 de la DSP : les ports d’Ajaccio et Propriano. Devant le tribunal administratif de Bastia, il a également réaffirmé que tous les navires de la compagnie, anciens ou nouveaux, pouvaient respecter le cahier des charges.
« Nos réponses sont conformes au cahier des charges en tous points. Depuis le début c’est ce que nous affirmons, explique Benoît Dehaye, PDG de La Méridionale, à la sortie de l’audience. Les exigences du cahier des charges sont respectées, les aménagements des navires peuvent être améliorés bien entendu, sur le plan technique, de la qualité environnementale, de la qualité des services. Ce sont toujours des éléments que nous abordons en phase de négociations utiles, parce que c’est l’occasion de répondre aux attentes de la Collectivité, qui sont bien légitimes et d’apporter des précisions, des calendriers, des agendas, des engagements. C’est ce que nous demandons aujourd’hui, réintégrer cette phase de négociation et, on l’espère, très vite présenter notre offre dans sa totalité. »
Décision d'ici le 19 mars
L’avocate de la CDC, Valérie Lelièvre, maintient que les deux offres sur Ajaccio et Propriano n’ont pas été écartées pour de mauvaises raisons. Elle accuse la Méridionale de vouloir imposer à la Collectivité de Corse des conditions de travail et de discussion qu’elle juge inacceptables.A la fin de l’audience, le président du tribunal s’est déclaré surpris que les négociations utiles et la comparaison des offres n’aient pas pu se poursuivre. Le tribunal doit rendre sa décision d’ici le 19 mars prochain.