Le match nul ramené péniblement de Lens (0-0) hier après-midi ne fait guère les affaires des Bastiais. Le leader, Sedan, prend ses distances, et possède désormais 8 points d'avance sur son poursuivant.
On le savait depuis des semaines.
La tâche allait être ardue pour le Sporting Club de Bastia.
La journée d'hier l'a peut-être rendue insurmontable.
A Lens, les bleus ont peiné à trouver des solutions pour arracher les trois points.
En première mi-temps, trop de maladresses et d'imprécisions, et durant la deuxième période, malgré de meilleures intentions et l'expulsion d'un nordiste à la 54ème minute, le tableau d'affichage resta vierge.
0-0 face au RC Lens
Un match nul, à l'extérieur, ce n'est pas un résultat catastrophique.Mais lorsque l'on est lancé dans une course-poursuite avec Sedan, un leader du classement qui aligne 12 victoires sur 12 et n'a pas encaissé le moindre but depuis le début de la saison, un match nul, ça prend une toute autre résonance.
Sedan, lui, n'a pas tremblé, une fois de plus, et l'a emporté 0-3 sur la pelouse du Croix Footbal IC.
Avec 39 points, il devance désormais de 8 points le SCB...
Alors on le sait, dans le football, tout peut très vite basculer.
Il reste 17 journées à disputer. Soit 51 points à prendre. Et beaucoup de points à perdre, potentiellement, pour Sedan, qui fait la course en tête.
Mathématiquement, c'est indéniable.
Mais le scénario de cette première saison en National 2 pour les bleus est inquiétant.
La cadence folle imposée par les sedanais, qui comptent bien visiter le National 1 la saison prochaine, ne semble pas connaître de baisse de régime.
Et 8 points d'écart, dans ces cas-là, c'est beaucoup.
Espérer une baisse de régime de Sedan
Mais effectivement, le mois de mai est encore loin.Hier, après le coup de sifflet final, Mathieu Chabert, l'entraîneur bastiais, déclarait au micro de nos confrères de RCFM :
"Je suis d'un naturel positif, je suis ambitieux, je reste encore aujourd'hui plus que jamais persuadé que le Sporting sera en National l'année prochaine. Quand on montera d'un point, on dira que c'est le point de Lens...".
Il est bien sûr dans son rôle, mais qui sait, peut-être les prochains mois lui donneront-ils raison.