Le mouvement indépendantiste Core in Fronte a manifesté samedi à Lucciana pour dénoncer l'achat par une société d'aménagements immobiliers du sud de la France, de 48 logements dans une nouvelle résidence, destinés à héberger des gendarmes et leurs familles.
C'est au pied de cette résidence encore en construction dans le nouveau quartier résidentiel de Lucciana, qu'une vingtaine de manifestants de Core in Fronte a tenu samedi matin une conférence de presse pour dénoncer l'opération immobilière.
Sur les murs encore en béton brut, des tags en langue corse appellent la société immobilière SPML à quitter les lieux et les gendarmes à rester en caserne.
Le mouvement indépendantiste s'inquiète que cette société immobilière publique représentant plusieurs communes du sud de la France ait pu tenir "un rôle d'aménageur et de promoteur" en Corse.
Conférence de presse #CoreInFronte.
— Core in Fronte (@coreinfronte) June 16, 2018
La #SPLM du #Var joue un rôle d'aménageur et de promoteur en #Corse, avec la @CDC_Habitat qui a acheté à #Lucciana plusieurs appartements pour des gendarmes.
La Collectivité de Corse et l'Agence de l'Urbanisme doit reprendre ses prérogatives. pic.twitter.com/S09diSAMpg
"On ne va pas créer ici une distorsion qui défavorise les Corses (...). Il faut absolument que la Collectivité de Corse par son outil public l'Agence d'urbanisme reprenne la main, demande que cette opération cesse et fasse une véritable politique publique pour loger les Corses," indique Gérard Dykstra pour Core in fronte.
Selon Core in Fronte, sur les 76 logements de l'ensemble immobilier, 48 appartements ont été achetés par la filiale habitat de la Caisse des dépôts "pour les gendarmes, avec les milliards de l'épargne corse", alors que "pendant ce temps, 20 000 corses attendent et espèrent un logement décent."
"L'armée possède le camp militaire de Borgo où elle a toutes les possibilités de construire et de se loger", estime le mouvement indépendantiste.
La mairie de Lucciana et la société SPML, n'ont pas pu être contactées samedi.