De Mesrine aux affaires corses, décès du journaliste Gilles Millet

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Écrit par France 3 Corse ViaStella

Le journaliste Gilles Millet s'est éteint samedi à Paris où il était hospitalisé depuis plusieurs semaines. Depuis la fin des années 90, le grand reporter était en poste en Corse pour les mensuel Corsica puis In Corsica. Il fut notamment l'un des piliers du journal Libération.

C'est l'image la plus connue de Gilles Millet. Celle où durant l'hiver 78, le journaliste pose aux côtés de Jacques Mesrine qu'il vient d'interviewer, un entretien exclusif avec l'ennemi public numéro un, alors en cavale. Le scoop fera la Une de Libération, un journal dont il fut l'un des piliers.



Maoïste, Gilles Millet partage sa passion du métier et ses convictions libertaires avec les fondateurs de Libé. "J'ai été Mao parce que c'était Zorro, c'était le côté cow-boy dans la rue, pour faire chier les bourgeois et pour foutre la merde, en gros c'était le côté "anar" qui me plaisait là-dedans", expliquait-il.



Pendant deux décennies, il participe à l'aventure du journal. Passionné d'investigations, il traite des dossiers brûlants comme les attentats du groupe Action Directe et enquête sur le GIA.



Passionné aussi de politique, Gilles Millet s'intéresse à la question corse. C'est sur l'île qu'il termine sa carrière de journaliste pour le magazine Corsica puis In Corsica.



Depuis les années 90, il a continué d'enquêter, publiant de nombreuses affaires ou interviews exclusives, toujours avec la même rigueur journalistique et les mêmes convictions libertaires qui l'ont guidé tout au long de sa vie.



 

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