Le gouvernement séparatiste de Catalogne a affirmé que le "oui" à l'indépendance de la région espagnole l'avait emporté, avec 90% des voix, au lendemain du référendum marqué par des violences policières qui ont fait plus de 90 blessés.
A coups de matraques et de balles de caoutchouc, la police espagnole a tout fait pour tenter d'empêcher ce scrutin interdit par la justice espagnole dans une région qui est un des principaux poumons économiques de l'Espagne.
Les affrontements ont fait au moins 92 blessés, dont deux graves, un homme de 70 ans victime d'un infarctus et un blessé à l'oeil, sur les 761 personnes qui ont fait l'objet d'une assistance médicale, selon les services d'urgence de Catalogne.
Malgré tout, le taux de participation atteindrait, selon les comptes de l'exécutif catalan, 42,3%. Les électeurs devaient répondre à la question : "Voulez-vous que la Catalogne devienne un Etat indépendant sous forme de République?".
Une délégation d'élus et de représentants corses, dont le président de l’Assemblée de Corse était en Catalogne pour assister au référendum, tandis que plusieurs rassemblements de soutien ont été organisés en Corse dimanche.
Les réactions ont été nombreuses pour condamner les violences policières espagnoles. Les fédérations corses du parti communiste ont fait part de leur soutien aux "efforts de la gauche espagnole et catalane qui vient de publier un "Manifeste pour la liberté, la fraternité et la coexistence", pour trouver une solution à cette crise institutionnelle."
Une quarantaine d'organisations syndicales, politiques et sociales de Catalogne ont lancé dimanche un appel à la grève générale dans la région pour mardi, en réaction à l'intervention de l'Etat espagnol pour empêcher le référendum d'autodétermination interdit.