À l'initiative de la préfète de Corse, une centaine de maires se sont réunis à Ponte-Leccia, lundi 16 décembre, pour une réunion de travail sur l’urbanisme. Objectif : aider les maires dans leurs projets d’urbanisation à travers la loi Elan.
À Ponte-Leccia, l’enthousiasme n’était pas au rendez-vous. Les édiles sont pourtant venus nombreux, lundi 16 décembre, assister un débat sur l’urbanisme. Un débat aux airs de déjà-vu.
La préfète, Josiane Chevalier, qui qualifie cette conférence de « séance de travail » est venue accompagnée de fonctionnaires de la direction générale de l’aménagement et du logement.
► Reportage :
L’objectif est d’aider les maires dans leurs projets d’urbanisation à travers la loi Elan. « On devrait enfin pouvoir construire des énergies renouvelables en Corse. Aujourd’hui, la loi Littoral fait qu’il est pratiquement impossible d’avoir de nouveaux permis pour développer des énergies renouvelables puisqu’elle doit être en continuité de l’existant. Or, la loi Elan devrait modifier ceci », estime Anthony Hottier, maire de Barrettali.
Vers une nouvelle polémique ?
Une autre proposition de ces mêmes fonctionnaires pourrait raviver la polémique sur l’urbanisme : la création d’une procédure permettant la modification de certaines dispositions du Padduc [plan d'aménagement et de développement durable de la Corse].
► Entretien avec François Orlandi, maire de Tomino :
« Les documents d’urbanisme, il faut les modifier à la marge. Ils ont besoin d’être modifiés tous les six ans, il faut les remettre au goût du jour. Mais je pense qu’avec un Padduc, sous sa forme actuelle, des Scot [schéma de cohérence territoriale] et des PLU [Plan Local d’urbanisme] on peut continuer à développer la Corse de manière intelligente toute en étant prudents et vigilants », souligne Tony Ceccaldi, maire de Lama.
Au premier semestre 2020, une nouvelle assistance technique de l’État sera mise en place afin d’aider 20 communes à élaborer ou réviser leur PLU.