Les syndicats FO et CGT ont indiqué samedi mettre fin au mouvement de blocage de la prison de Borgo (Haute-Corse), au lendemain de l'accord passé entre le syndicat majoritaire Ufap-Unsa et la chancellerie sur un protocole de sortie de crise.
Seules une vingtaine de prisons étaient encore touchées samedi matin par le mouvement des surveillants, notamment le centre pénitentiaire de Borgo, où deux gardiens ont été blessés le 19 janvier par un détenu signalé pour radicalisation.
Mais l'intersyndical FO-CGT de Borgo a indiqué mettre fin au "dépôt des clés", samedi à 13h, après avoir obtenu satisfaction sur plusieurs points.
A Borgo, les syndicats ont obtenu la dotation de cinq postes de surveillants dès le mois de février et le renfort de deux postes supplémentaires "par détachement" autres dans les mois à venir, a indiqué Raphaël Baralini, délégué régional FO pénitentiaire.
Des travaux vont également avoir lieu pour transformer cinq cellules en "cellules d'isolement" pour les détenus radicalisés ou dangereux. Ces travaux, pour lesquels un appel d'offres doit être lancé fin février, prévoient notamment la possibilité de menotter les détenus par une trappe, avant d'ouvrir la cellule.
La ministre de la Justice Nicole Belloubet avait appelé vendredi l'ensemble des personnels à reprendre leur travail après la conclusion d'un accord entre le principal syndicat de surveillant.
Ce projet d'accord, rejeté par les deux autres syndicats représentatifs FO et la CGT, prévoit des mesures pour améliorer la gestion des détenus radicalisés, renforcer la sécurité des agents, la création de 1.100 emplois supplémentaires et une enveloppe de plus de 30 millions d'euros pour les indemnités, soit une augmentation de 1.150 euros par agent par an.