Le Salon de l'Agriculture se poursuit à Paris, jusqu'au dimanche 4 mars. L'occasion de mettre en avant les savoir-faire locaux, notamment l'élevage corse. Un secteur à faibles effectifs qui connaît des difficultés.
Le Salon de l'Agriculture est une vitrine de choix pour les agriculteurs. C'est ce qu'a bien compris Nicolas Capodimacci, éleveur porcin à Rosazia, qui s'y rend chaque année depuis huit ans. Sa profession, en manque d'effectifs, connaît une crise certaine : "On a des problèmes de sécheresse, on a des problèmes au niveau de la châtaigneraie à cause du cynips, et puis de moins en moins de jeunes s'installent dans la filière", énumère l'éleveur. Pour lui, le SIA est l'occasion de rencontrer et inspirer les jeunes. "En produisant des produits de qualité, ça va donner envie aux jeunes d'aller plus loin."
Cyril Caria, éleveur bovin à Linguizetta, vient en revanche pour la première fois. En reconversion vers le bio, il souhaite valoriser l'image de la viande bovine insulaire.
"Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt : on a de grosses difficultés à vendre nos produits", témoigne-t-il. "On nous les achète souvent à un prix qui ne correspond pas du tout au marché. On a des coûts qui sont beaucoup plus élevés que sur le continent notamment au niveau du fourrage et de la production de céréales. On l'a vu cette année notamment avec cette sécheresse exceptionnelle".
Ces problèmes sont bien connus des élus de la majorité territoriale, qui étudient ces problématiques. Cette année, la collectivité de Corse a ainsi investi un peu plus de 500 000 euros pour aménager cet espace. Objectif : penser à une politique d'avenir pour les filières agricoles insulaires.
Actuellement, la Corse compte plus de 2 600 exploitations agricoles au sein de son territoire.
► Revoir le reportage de Stella Rossi et Lionel Luciani :
Interviennent dans ce reportage : Cyril Caria, éleveur bovin à Linguizetta, et Nicolas Capodimacci, éleveur porcin à Rosazia.