Une cinquantaine d'agriculteurs s'est réunie samedi à San Lorenzo (Haute-Corse) inquiète par les coupes prévues dans le futur budget de la Politique Agricole Commune (PAC). Et l'absence de la majorité territoriale et de l'Etat pour écouter leurs préoccupations les a passablement énervés.
Les agriculteurs de la Haute-Corse sont inquiets et ils espéraient bien le faire savoir lors d'une réunion à San Lorenzo ce samedi. Mais les discussions se sont jouées entre eux et en l'absence remarquée de la majorité nationaliste et de l'Etat.
S'adressant aux représentants de la chambre d'agriculture de la Haute-Corse, l'un d'eux s'en est violemment pris aux absents. "Le président de l'Odarc, il brille aujourd'hui par son absence, où est-il? Sur le terrain, à la télévision, il faut faire ceci, il faut faire cela (...) "Il faut couper", Qu'est-ce qu'il coupe? Il n'a même pas le droit, ce sont des aides européennes", s'agace un agriculteur applaudi par l'assistance.
La cinquantaine d'agriculteurs présents s'est dit inquiète des coupes prévues au budget de la Politique Agricole Commune (PAC) pour la période 2021-2027. Elles pourraient priver les éleveurs ovins, caprins et bovins de 36,8 millions d'euros d'aides par an.
Les parcours pastoraux (chênaies et châtaigneraies) ne sont également pas pris en compte, ont-ils dénoncé.
La Commission européenne prévoit une réduction de 5% du budget total de la PAC. La France recevrait 7,147 milliards d'euros d'aides directes par an après 2020, au lieu de 7,437 milliards actuellement, soit une baisse de 3,9%.
A celle-ci s'ajouterait une autre baisse de 2,7% s'agissant des aides destinées au développement durable et une baisse de 5,6% des aides de marchés (qui visent à stabiliser les cours notamment en période de surproduction, de grande instabilité ou de volatilité des prix).