"Son intégrité physique est incontestablement menacée" : Marco Furfaro transféré sur le continent, son avocat réagit

Marco Furfaro a été transféré sur le continent, vendredi 24 janvier, en vue de son extradition vers l'Italie. Ce transfert fait suite au rejet de son pourvoi en cassation contestant son extradition, rendant applicable le mandat d'arrêt européen émis par les autorités italiennes à son encontre. Le Bastiais de 56 ans est suspecté d'avoir aidé le chef d'un groupe mafieux des Pouilles durant sa cavale en Corse.

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Marco Furfaro a été transféré sur le continent, vendredi 24 janvier, en vue de son extradition vers l'Italie.

Dans un communiqué transmis à la presse, son avocat Me Marc-Antoine Luca a indiqué que la famille du Bastiais de 56 ans, suspecté d'avoir aidé Marco Raduano durant sa cavale en Corse, a appris samedi matin "alors qu'elle se trouvait devant la maison d'Arrêt de Borgo pour lui rendre visite, que celui-ci aurait été extradé hier [vendredi] sans possibilité qu'elle puisse l'embrasser une dernière fois".

Si la famille "peut comprendre les raisons d'une telle précipitation pour des raisons de procédure carcérale et de sécurité, elle espère néanmoins que les autorités franco-italiennes, selon une coopération dont les acteurs judiciaires se sont largement fait l'écho par voie de presse (trop) largement médiatisée, feront preuve d'autant de vigilance pour sauvegarder sa sécurité et son intégrité physique qui est incontestablement en danger".

Cette extradition constitue une atteinte disproportionnée à ses droits les plus élémentaires.

Me Marc-Antoine Luca

Dénonçant "des décisions rendues par les juridictions françaises, de façon inexplicable, voire illégale", l'avocat de Marco Furfaro fustige "une extradition comportant outre de nombreux risques pour les raisons largement exposées, mais constituant de surcroît une atteinte disproportionnée à ses droits les plus élémentaires notamment celui d'être incarcéré proche de sa famille".

Enfin, la défense "note que le principal accusateur dans ce dossier, qui serait, selon les sources judiciaires qui se sont très largement exprimés publiquement... l'auteur de nombreux crimes de sang, a pu bénéficier quant à lui, d'un régime, à tout le moins carcéral, bien plus favorable, lui évitant notamment d'être extradé et traduit devant les autorités judiciaires françaises et incarcéré sur le territoire national, mais bien au contraire, que ce sont celles-ci qui se sont déplacées pour l'entendre. C'est uniquement et en vain, le même traitement de droit qui est sollicité depuis le début de son interpellation, tant par les proches, que par la défense de Monsieur Furfaro".

Suspecté d'avoir aidé Marco Raduano

Pour rappel, ce transfert est la conséquence du rejet du pourvoi en cassation formé par Marco Furfaro afin de contester son extradition, rendant applicable le mandat d'arrêt européen émis par les autorités italiennes à son encontre.

Selon la justice, Marco Furfaro aurait aidé Marco Raduano durant son séjour de fugitif dans l'île.

Présenté comme l'un des chefs de la Società foggiana, un groupe mafieux des Pouilles, cet Italien avait été arrêté à Aleria en février 2024 alors qu’il était en fuite depuis son évasion d’une prison sarde un an auparavant.

Après son interpellation en Corse, ce dernier est devenu collaborateur de justice en Italie. Dans ses révélations faites auprès des autorités transalpines, Marco Raduano a avoué avoir le commis le meurtre de Paul-Félix Paoli, fin août 2023 à Poggio-Mezzana.

À la suite des déclarations du repenti italien, Marco Furfaro avait été placé en garde à vue, sans être mis en examen, puis incarcéré à Borgo.

Quatre autres hommes ont en revanche été mis en examen et placés en détention provisoire dans cette enquête pilotée par un magistrat instructeur de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille : Paul-André Contadini, en mars 2024, puis Jerôme Regetti, Cédric Courbey et Stéphane Angelotti en décembre dernier. Tous sont poursuivis pour "homicide en bande organisée "et "association de malfaiteurs". 

Mardi 21 janvier, l'un d'eux, Stéphane Angelotti, s'est donné la mort dans sa cellule du centre pénitentiaire d'Aix-Luynes, où il était incarcéré depuis un mois et demi dans le cadre de cette affaire.

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