Depuis le 30 janvier, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a ouvert un dispositif d’indemnisation aux éleveurs ayant perdu des animaux à cause de la fièvre catarrhale ovine. Cela concerne les cheptels touchés par les sérotypes 3 et 8. Les dossiers peuvent être déposés jusqu'au 14 février prochain.
75 millions d'euros. C'est le montant de l'enveloppe globale allouée par l'État afin de venir en aide aux éleveurs ayant subi les conséquences sanitaires et économiques de la fièvre catarrhale ovine (FCO). Ces derniers mois, l'épizootie a été particulièrement virulente en Corse.
Depuis le 30 janvier, le ministère de l'Agriculture a débloqué ce fonds d'urgence exceptionnel destiné à compenser financièrement les pertes liées à la surmortalité constatée dans les élevages.
"L’aide FCO vise à prendre en charge les surmortalités liées à la FCO-3 observées pour les cheptels d’ovins, caprins et bovins confirmés foyers entre le 5 août et le 31 décembre 2024 inclus, pour les pertes liées à la FCO-3 sur cette même période, précisent les services de l'État. Seront également prises en charge les surmortalités liées à la FCO-8 pour les cheptels ovins et caprins confirmés foyers entre le 1er juin et le 31 décembre 2024 inclus, pour les pertes liées à la FCO-8 sur cette période."
En Corse, c'est un moucheron qui est vecteur de la maladie dite de la "langue bleue". Il est à l'origine des contaminations remontant au début de l'été dernier, la fièvre catarrhale se transmettant par un insecte piqueur.
Depuis plusieurs mois, elle a causé de nombreuses pertes dans plusieurs cheptels de l'île, en raison notamment de l'apparition du sérotype 3, considéré par les autorités sanitaires comme étant "particulièrement virulent".
Afin de bénéficier de l'aide récemment mise à disposition, les éleveurs doivent déposer une demande d’indemnisation auprès de FranceAgriMer (FAM).
"Il n’est pas obligatoire d’avoir déposé un dossier dans le cadre de l’avance FCO-3 pour pouvoir solliciter une aide au titre du présent dispositif", précisent les services de l'État.
Jusqu'à 330 euros par ovin
Concernant le barème des indemnisations, celui-ci se base sur les pertes constatées sur la période allant du 1er juin au 31 décembre 2024. Pour les ovins, les montants forfaitaires sont de 330 euros par animal de plus de douze mois et de 162 € par bête n'ayant pas plus de douze mois.
Le calcul est effectué à partir d'un taux de mortalité de référence (TMR) évaluant, pour chaque élevage, la mortalité habituelle selon les catégories d’animaux. Il est de 1,35 % pour les ovins âgés d'un à douze mois et de 2,37 % pour ceux ayant plus d'un an.
Les demandes d'indemnisation sont à effectuer en ligne sur le portail de FranceAgriMer jusqu'au 14 février prochain à 14 heures.