Le député Michel Castellani a demandé au gouvernement, dans le cadre des questions orales à l'Assemblée nationale, un budget spécial pour la lutte contre les violences faites aux femmes, ce 26 novembre, tout en saluant les mesures annoncées à l’issue du grenelle sur les violences conjugales.
Un budget spécial dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes. C’est la demande du député Michel Castellani au gouvernement, ce mardi 26 novembre, à la tribune de l’Assemblée nationale.
« Toutes les femmes invisibles en ont besoin avec urgence », souligne-t-il. Car pour Michel Castellani, et les autres membres du groupe Libertés et Territoires, les 50 mesures, qui « vont toutes dans la bonne direction », annoncées par le gouvernement lundi à l’issue du Grenelle sur les violences conjugales ne sont pas suffisantes.
Nous saluons les intentions du gouvernement pour lutter contre les violences faites aux femmes, mais nous demandons qu'elles soient impérativement accentuées par un investissement budgétaire indispensable. @LibertsTerrito1 #DirectAN pic.twitter.com/POyAq38FwC
— Michel Castellani (@Castellani_) November 26, 2019
« Absence de moyens supplémentaires »
Comme certaines associations féministes, ces élus déplorent « l’absence de moyens supplémentaires » pour les accompagner. Selon le collectif Nous Toutes, les annonces sont chiffrées à 360 millions d’euros, un budget équivalent à l’année 2019.
Dans sa réponse, la secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa a insisté sur la « petite révolution » que revêtent les mesures annoncées en matière d’hébergement. Elle met notamment en avant les « dispositifs visale et action logement » par lesquels « l’État se porte garant pour que les femmes victimes de violences puissent louer un appartement et trouver la paix avec leurs enfants. »
Marlène Schiappa est également revenue sur une autre annonce : l’ouverture de deux centres d’hébergement et d’accompagnement des auteurs de violences conjugales par région. « Dans le nord, la récidive est passée de 60 % à 15 % grâce à ce dispositif », souligne la secrétaire d’État.
Samedi 23 novembre, 150.000 personnes ont défilé partout en France pour réclamer plus de moyens pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes.