Le président de la Ligue Corse de Football Jean-René Moracchini a présenté le Sporting Club de Bastia comme "le club de la Corse". Des propos qui ont fait réagir l’AC Ajaccio. Accusant le président de "parti pris", les dirigeants ajacciens ont fait part de leur "grande consternation" et de leur "dégoût".
"Bastia, c’est le club de la Corse". Ces propos, tenus par le président de la Ligue Corse de Football Jean-René Moracchini dans une interview accordée à nos confrères de Corse-Matin, le 22 décembre dernier, ont fait réagir du côté de l’AC Ajaccio.
Les dirigeants du club ont fait part dans une publication sur les réseaux sociaux de leur "grande consternation" et de leur "dégoût" face à ce qu'ils considèrent comme un "parti pris décomplexé". Pour l’ACA, le président de la Ligue Corse de Football n’est "pas dans son rôle".
"Cette sortie médiatique est une très grande déception pour tous ceux qui se lèvent le matin, en se donnant corps et âme, pour la Corse et sa jeunesse à travers notre institution et notre sport. En président averti, M. Moracchini devrait mesurer et rappeler l’ampleur de l’exploit qui est réalisé au quotidien par l’ensemble des composantes de l’AC Ajaccio", écrivent les instances dirigeantes du club ajaccien.
L’ACA considère que le club mérite "plus de considération et de respect que ce petit refrain lancinant entretenu de manière partisane", rappelant notamment que l'ACA "possède le seul centre de formation sur l’île".
"Aucune polémique"
De son côté, le président de la Ligue Corse de Football se défend de toute volonté de polémique. Il rappelle, à ce titre, qu’il a, dans la même interview, "souligné la réussite de l’ACA".
Jean-René Moracchini avait en effet déclaré dans les colonnes de Corse-Matin que "l’ACA est un club structuré qui travaille très bien tant au niveau des pros que des jeunes et les résultats s’en ressentent". Avant d’ajouter : "Ce club mérite sa place en Ligue 1".
Le président de la Ligue l’assure, il n’y a aucun parti pris de sa part. "Il n’y a pas de club privilégié pour moi, il n’y a aucune polémique. J’ai de bonnes relations avec les dirigeants de l’ACA, et j’espère pouvoir en discuter prochainement de manière sereine avec eux", indique-t-il.
"Ce qu’il fallait retenir de cette interview, c’est plutôt le passage sur la sauvegarde du GFCA et de ses 340 licenciés", conclut le président.
