Dans certaines familles, plusieurs générations cohabitent, s’entraident et partagent. Les grands-parents et parfois même les arrière-grands-parents soutiennent les parents les plus jeunes.
Mercredi matin, pour Pauline et Charles, c’est grasse matinée chez papy et mamie et petit déjeuner en compagnie de leur arrière-grand-mère. Gérard et Sylvie Morelli gardent leurs petits-enfants chaque semaine du mardi au mercredi soir.
Pendant que Gérard supervise les devoirs de Charles, Sylvie gère ceux de Pauline tout en préparant le repas. Et il faut une sacrée organisation. « C’est du sport et puis de l’imagination. Il faut savoir les occuper aussi. Et puis on les promène, on les amène un peu partout. On leur fait faire de la randonnée, on les amène à la plage. Ça tient en forme, c’est intense », souligne Sylvie.
Et ce n’est pas mamie Manette, leur arrière-grand-mère, qui dira le contraire. « J’ai le même âge qu’eux quand ils sont avec moi. Quand on est âgé, c’est une lumière quand ils arrivent dans la maison. Ils sont turbulents, mais ils sont mignons », explique-t-elle.
« Je préfère rester avec mamie »
Pour le déjeuner, Nina, la maman des enfants, se joint à la famille. Autour de la table, se retrouvent quatre générations. Et elle reconnaît que c’est une chance d’avoir des parents aussi disponibles. « C’est indispensable qu’ils soient présents parce qu’on n’aurait pas d’autres solutions. On serait automatiquement confronté à devoir prendre une nounou et ça représente un coût financier qui est quand même important », indique Nina.
« Je préfère rester ici. C’est mieux. Déjà la nounou autant je ne la connais pas et je n’ai pas envie de rester avec une nounou. Je préfère rester avec mamie », sourit Pauline. Que la petite fille se rassure, sa grand-mère n’imagine pas sa vie autrement qu’avec les siens. « C’est un choix de vie, mais je pense que c’est la base. C’est ça la vie, je pense que c’est naturel. On est là pour engendrer et pour s’occuper, et puis pour lancer sur le chemin. Aussi bien les enfants que les petits enfants, on participe aussi à l’éducation », note Sylvie.
Une philosophie de vie que le couple espère avoir aussi transmise à ses enfants. Car ils comptent bien vivre vieux, heureux et toujours en famille.