Les sociétés d'assurance et les experts sont très sollicités depuis le passage de la tempête Adrian. Plusieurs maires constituent les dossiers pour demander le classement en état de catastrophe naturelle. Il pourrait intervenir avant la fin du mois de novembre.
Deux jours après le passage d'Adrian, Christophe Marchetti est encore sous le choc lorsqu'il regarde la vidéo d’une vague qui s'est abattue sur sa terrasse.
Elle n’a pas fait de blessé, mais l'établissement, lui, n'a pas résisté à la tempête. « Nous, on a des gros gros dommages autant intérieurs qu'extérieurs. Là, on attend la réponse de l'assurance, on attend aussi que ça passe en état de catastrophe naturelle parce que l'assurance nous dit aujourd'hui que c'est que des vagues… quand même des grosses vagues, et donc on attend la mairie et la préfecture », explique Christophe Marchetti, gérant d'une brasserie du quai des martyrs.
Mercredi matin, des policiers municipaux, envoyés par la mairie, prennent en photo les équipements extérieurs. Mais les dégâts sont considérables à l’intérieur aussi. L'eau s'est engouffrée par une bouche d'aération et a éventré le faux plafond.
La cuisine et les pièces attenantes sont dévastées. Si Christophe Marchetti attend la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, c'est parce que sur le quai des martyrs à Bastia, comme sur le front de mer à Ajaccio, les dégâts ont été causés par des vagues hors norme.
Rester attentif
Mais selon un assureur, la majeure partie de l'indemnisation devrait pouvoir se faire sur la base du contrat de chaque assuré. « Le contrat garantit un certain nombre de choses, dont la tempête. Tous les risques tempête vont être pris au titre du contrat, sans attendre l’état de catastrophe naturelle. Les catastrophes naturelles ne concernent que ce que le contrat ne couvre pas, chez nous, en l’occurrence, c’est le fait mécanique de la mer donc la submersion », détaille Raphaël Ortolano, président de la chambre professionnelle des agents généraux d'assurance de Corse.
Plusieurs types de catastrophes naturelles existent pour les intempéries : choc mécanique des vagues, remontée des nappes phréatiques ou encore inondation. Lors de déclarations de sinistre, il faut rester attentif et vérifier que tous les cas qui concernent l’assuré soient déclarés dans la commune où il se trouve.
Franchises
Autre point important, certains assurés pourraient payer de fortes franchises. « Le problème auquel on va être confronté, ce sont les communes dans lesquelles il n’y a pas de plan de prévention et dans lesquelles il y a eu plusieurs catastrophes naturelles et donc plusieurs arrêtés de catastrophes naturelles, et là, conséquence directe, les franchises vont être multipliées par deux, trois ou quatre en fonction du nombre d’arrêtés qui ont été pris. Donc les gens vont se retrouver avec des indemnités véritablement réduites », précise Me Jacques Vaccarezza, avocat.
Quelle que soit la situation, tout un chacun dispose de cinq jours pour déclarer son sinistre à son assurance.
