Dans un communiqué publié ce dimanche 12 janvier sur les réseaux sociaux, Femu a Corsica dénonce "la recrudescence des actes criminels et violents" en Corse. Le parti autonomiste en appelle à un "sursaut collectif".
"Un climat de pression et d’angoisse insupportable."
Dans un communiqué publié ce dimanche 12 janvier sur les réseaux sociaux, Femu a Corsica dénonce "la recrudescence des actes criminels et violents" en Corse.
"Trois événements dramatiques, de nature différente mais concourant à la logique de violence qui mine la Corse - un assassinat et deux incendies criminels - sont en effet venus assombrir ce début d’année", indique le parti autonomiste, rappelant que la fin d'année avait déjà été endeuillée par les coups de feu mortels tirés du Lamparo le 23 décembre dernier.
"Le drame du Lamparo a suscité de multiples prises de position publiques appelant à une prise de conscience. Ce qui vient de se passer en deux jours montre qu’il est indispensable de poursuivre, amplifier et concrétiser les appels au sursaut collectif", estime Femu a Corsica.
"Un assassinat et deux incendies criminels"
En l'espace de quelques jours, plusieurs "actes criminels et violents" se sont produits dans l'île.
Vendredi 10 janvier, un homme a été tué par balles sur la commune d'Oletta, rappelle le mouvement autonomiste qui "présente ses condoléances aux familles endeuillées".
Deux "incendies criminels" ont également eu lieu en ce début d'année. L'un à Zonza, où trois chalets installés sur un camping appartenant au maire de la commune ont été incendiés, samedi 11 janvier. L'autre à Bastia : un bar de la place Saint-Nicolas a été entièrement détruit par les flammes, dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 janvier. Aux victimes de ces faits, Femu a Corsica exprime "son soutien et sa solidarité".
"Vulemu campà è travaglià in pace"
Au-delà, le parti autonomiste annonce qu'il "prendra attache dès aujourd’hui avec l’ensemble des forces politiques, associatives et syndicales pour proposer une mobilisation collective, sous des formes à valider par une large concertation, sur le thème : « Vulemu campà è travaglià in pace »".
Femu a Corsica demande par ailleurs que la session de l’Assemblée de Corse consacrée à l’examen des propositions contre les dérives mafieuses "se tienne au plus vite et permette d’acter notre volonté commune de faire prévaloir les logiques de vie et de démocratie".
Une demande qui résonne avec les propos du président de l'Exécutif Gilles Simeoni. Lors de son discours de vœux pour 2025, ce dernier avait annoncé qu'un débat était prévu en ce début d'année "sur les remparts à construire contre les dérives mafieuses et pour une société démocratique et respirante".
"Dans ce domaine comme dans d'autres, nous aurons à transformer les mots en actes et en décisions", avait-il ajouté, dans une allocution dénonçant la "violence multiforme qui meurtrit notre île".