Sous contrôle judiciaire et interdit de séjour dans l'île, Laurent Emmanuelli a été arrêté par les gendarmes lors d'un contrôle routier dans le Centre-Corse. Présenté comme un membre du grand banditisme insulaire, le trentenaire originaire de Balagne fait l'objet d'une procédure d'instruction pilotée par un juge bastiais. Il a été placé en détention provisoire.
Les faits se sont déroulés samedi 18 janvier sur la commune d'Omessa, dans le Centre-Corse.
Lors d'un contrôle routier sur la RT 20, les gendarmes ont interpellé Laurent Emmanuelli. Présenté par les services d'enquête comme un membre du grand banditisme insulaire, l'homme de 34 ans originaire de Balagne était sous contrôle judiciaire.
"Il avait l’interdiction de se rendre en Corse dans le cadre de cette mesure imposée par une procédure d’instruction actuellement suivie devant le tribunal judiciaire de Bastia", indique le procureur de la République, Jean-Philippe Navarre, sans donner davantage de précisions sur ce dossier.
À la suite de son arrestation, Laurent Emmanuelli a été déféré au parquet puis placé en détention provisoire à la prison de Borgo, en attendant que son dossier soit examiné par le juge des libertés et de la détention (JLD).
Contactés ce lundi 20 janvier, ses avocats n'ont pas souhaité faire de commentaire à ce stade.
Poursuivi dans un autre dossier
Connu de la justice, Laurent Emmanuelli est également poursuivi dans une autre procédure relative à l'enquête sur l'assassinat d'Antoine Francisci. Présenté comme l'un de ses proches, le jeune homme de 22 ans avait été tué par balles le 13 mai 2019 à Pietralba alors qu'il circulait au volant d'un buggy. La justice suppose qu'il était accompagné de Laurent Emmanuelli.
Dans le cadre de ce dossier piloté par la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille (Jirs), ce dernier fait l'objet d'un renvoi devant le tribunal correctionnel pour "non-dénonciation de crime" et "modification de cette même scène de crime".
Dans cette affaire-là, cinq hommes sont renvoyés en septembre prochain devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône. Parmi eux, trois comparaîtront pour "assassinat" (sur la personne d'Antoine Francisci), "tentative d'assassinat" (contre Laurent Emmanuelli) et "associations de malfaiteurs".