Débutées ce week-end sous le soleil, les vacances de la Toussaint s’annoncent sous les meilleurs auspices dans l'île. Selon l’Agence du Tourisme de la Corse, le taux de réservation est en hausse de 21% par rapport à septembre. On fait le point avec différents professionnels du secteur.
"L’eau est un petit fraiche mais elle est agréable pour la saison." Ce touriste rencontré sur une plage ajaccienne ce week-end et venu en famille en Corse résume à lui seul l’attractivité de l'île pour ces vacances de la Toussaint. "On a choisi la Corse car ce n’était pas très loin et, avec le Covid, on ne prenait pas de risques, notamment en termes d’éventuels confinements à venir ailleurs. Là, ce n’était pas très loin et on pouvait venir sur une courte période."
Dans la lignée d’une "saison estivale excellente", dixit plusieurs professionnels, l’île continue d’attirer pendant l’automne. En témoignent les chiffres avancés par Air Corsica dont le taux de remplissage des avions devrait flirter avec les 80%. Une hausse de la fréquentation remarquée et saluée par différents acteurs du tourisme. Témoignages.
Jean-Baptiste Martini, directeur commercial et marketing d’Air Corsica :
"160.000 passagers, 15.000 sièges supplémentaires"
"Le taux de remplissage s’annonce très bien. Du 22 octobre au 14 novembre, sur les quatre week-ends qui viennent, avec le pont du 11 novembre, nous avons positionné avec notre partenaire Air France plus de 200.000 sièges, dont 15.000 supplémentaires qui ont été ajoutés en concertation avec l’Office des Transports de la Corse. Cela permet justement de pouvoir faciliter les flux de passagers dans lesquels on retrouve évidemment des résidents, des Corses de la diaspora, des étudiants et des touristes. Ce sont donc près de 160.000 passagers qui vont transiter via nos avions durant cette période. On peut la qualifier d’inédite car elle fait suite à la situation que nous avons connue et durant laquelle nos clients ont eu tendance, d’ailleurs, à attendre pour voyager ; là, les indicateurs sont plutôt favorables aux voyages, en atteste la météo. Il reste encore un petit peu de place mais les avions sont bien remplis. Je pense qu’avec 160.000 passagers dans cette période, l’offre positionnée répond tout à fait à la demande."
Isabelle Lambert, Responsable du service réservation Gîtes de France Corse :
"Des taux jamais égalés jusqu'ici"
"Nous sommes très contents. Pour ces vacances, on est sur un taux d’occupation de 38%, ce qui constitue une belle progression par rapport à 2019 - on va mettre entre parenthèses 2020. En termes de nombre de réservations, on est sur une progression de 37% par rapport à 2019. Ce sont des taux jamais égalés jusqu’ici. On peut les expliquer par rapport à la proximité et au beau temps qui nous a été favorable. On a une clientèle qui est essentiellement française : deux tiers sont des vacanciers qui viennent en famille, composée majoritairement de deux adultes et deux enfants. Le dernier tiers, ce sont des gens sans enfants, plutôt des duos. Ici, pour toutes ces personnes, c'est le dépaysement proche de chez soi. C’est la destination idéale."
Benoit Stoltz, Directeur de l'hôtel Sofitel Golfe d'Ajaccio :
"La chance de jouer les prolongations"
"Après un bel été, on a la chance de jouer les prolongations avec une belle arrière-saison. Notre clientèle est principalement familiale. Ce sont des gens en recherche de loisirs, de bien-être et de quelques activités hors du temps de repos. Je pense qu’on a tous les charmes qu’il faut pour pouvoir les attirer en Corse. Ici, ils viennent rechercher le côté naturel, authentique, la gastronomie, l’accueil corse qui reste vraiment bienveillant, et certainement aussi des structures hôtelières qui sont à la fois proches de la France et très dépaysantes. Après avoir été fermé les quatre-cinq premiers mois de l’année, on a eu une saison estivale d’exception. Là, ces prolongations qui perdurent, c’est top. Je pense aussi que si tous les acteurs du tourisme jouaient le jeu tout au long de l’année, on aurait une force d’attraction qui serait encore meilleure. On a le climat et les infrastructures. Si nous étions solidaires là-dessus, on ferait des saisons un peu plus longues."