Ventes aux enchères d’objets corses, ou comment rapatrier le patrimoine insulaire

À Marseille, une vente aux enchères d’objets corses est organisée mardi. Collectionneurs privés, institutions, fondations ou simples curieux s’y rendent en nombre. Parmi les objectifs : le retour d'oeuvres centenaires en terre insulaire. 

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Dans les pages du catalogue dédié à la vente aux enchères Corsica-Méditerranée organisée le 31 octobre par la maison Leclere à Marseille, se succèdent 340 objets corses. Des cartes par centaines, parfois vieilles de plusieurs siècle, des lettres signées de la main de Pascal Paoli et même un document statuant la création du département de la Corse remontant au règne de Louis XVI.

La pièce qui fait la fierté de la maison de vente est un manuscrit daté de 1619 de près de 400 pages. Appelé Mercator, il renferme un atlas du monde et notamment du continent américain. Valeur estimée de l’ouvrage : 40 000 euros.

Tous ces objets font partie du patrimoine insulaire. « Il s’agit de la vente de deux collections privées. La première appartenait à un Corse qui vient de décéder et la seconde à un homme basé sur le continent qui dit avoir fait le tour de ces documents », explique Alain Piazzola, expert judiciaire en charge de la vente. Un choix qu’il estime logique, « sachant qu’une collection est une matière vivante. Soit le collectionneur consacre du temps à l’élargir, soit il la fait vivre dans d’autres mains ».



Et s’il se positionne sur ce genre d’évènement ce n’est pas un hasard. En charge de rédiger le catalogue de la vente, lorsqu’un lot lui semble pertinent, il se charge d’alerter les institutions. « Il y a une forte mobilisation des bibliothèques, des musées et des fondations qui souhaitent aussi développer leurs fonds », précise-t-il. 

Demain, il sera d’ailleurs spécialement mandaté par une fondation pour surveiller de près certains objets. « Cet organisme est en train de développer sa propre collection sur la Corse. Elle sera d’ailleurs présentée dans l’île », livre-t-il.

Et si les institutions ne se positionnent pas sur tous les lots, le plus important est le recensement des œuvres. Car avec les années, le patrimoine s’est éparpillé et les ventes aux enchères permettent, entre autre, de le répertorier. « Identifier les objets fondamentaux, même s’ils sont acquis par des collectionneurs privés, les sauvent. Ils entrent dans un circuit », continue Alain Piazzola.

Une chose est déjà sûre, cette vente aux enchères attirera du monde. Guillaume Raoux, responsable de la vente de la Maison Leclere, l’assure la salle sera comble comme à chaque fois qu’il s’agit de la mise aux enchères d’objets corses. « C’est assez rare de voir ça, car maintenant les ventes se font sur internet. Mais il y a un véritable lien entre la Corse et les Corses. Même s’ils n’achètent pas, ils se déplacent pour voir de belles choses », note-t-il.

Un lien tel que les deux experts attestent déjà que 99,9% des objets proposés à la vente seront rapatriés en Corse.


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