Le constructeur d'installations industrielles CNIM va mettre au chômage partiel durant six mois plusieurs centaines de ses salariés de La Seyne-sur-Mer dans le Var et de Paris, en raison de l'abandon et du report de plusieurs de ses projets industriels.
"On va mettre en place une activité réduite sur le site de La Seyne-sur-Mer et au siège du groupe, à Paris, et cela pour une période de six mois", a indiqué à l'AFP une porte-parole du groupe. "Cette mesure est destinée à absorber une baisse temporaire d'activité", a-t-elle ajouté.
Selon la Lettre de l'Expansion (Article payant), qui a révélé l'information, les mesures de chômage partiel pourraient aller jusqu'à 15 jours par mois dans certains métiers et seraient liés à la non-livraison à la Russie des deux navires Mistral dont la vente a été annulée à cause du conflit ukrainien.
Interrogé sur ce point, le groupe n'a pas souhaité faire de commentaire, se contentant d'imputer la baisse d'activité à "la fin et au report de certains projets, notamment au niveau des divisions +systèmes industriels+ et +environnement+".
"L'objectif, c'est de maintenir l'emploi (...) Les sites ne sont absolument pas menacés", a assuré la porte-parole du groupe.
La France a suspendu fin 2014 "jusqu'à nouvel ordre" la remise à la Russie des navires de guerre Mistral, en raison de l'implication présumée de Moscou dans le conflit en Ukraine. D'après la Lettre de l'Expansion, le groupe CNIM était chargé de réaliser la batellerie embarquée de ces navires.
L'accord entre la France et la Russie pour la vente des deux Mistral avait été conclu en juin 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, pour un montant de près d'1,2 milliard d'euros.
Le groupe CNIM, détenu majoritairement par la famille Dmitrieff, emploie quelque 2.800 salariés. Il a dégagé en 2014 un résultat net de 32,4 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 790,8 millions. (Avec AFP)