Deux dessins pour comprendre les enjeux du bras de fer entre le sidérurgiste indien et le ministre français.
Ce que Mittal se dit prêt à céder à un repreneur à Florange
(ultimatum au 1er décembre 2012) :
La filière chaude "incomplète" de Florange cédée par Mittal comprendrait l’usine d’agglomération (préparation du minerai de fer à haute température) ; la cokerie, les deux hauts fourneaux (P3 et P6 situés à Hayange, y sont mélangés le fer aggloméré et le coke [= charbon] pour fabriquer la fonte), l’aciérie (transforme la fonte liquide sortant des hauts fourneaux en acier) et la coulée continue (transforme par moulage l’acier en brames , des plaques d'acier épaisses).
Dans ce dispositif, à partir de la matière brute, il serait possible de fabriquer uniquement des brames, plaques épaisses en acier.
Ce que demande Arnaud Montebourg :
Aux éléments que Mittal accepterait de céder s'ajouteraient :
Le laminoir à chaud (qui transforme les brames d’acier en « coils » [= rouleaux d’acier brut]) et les lignes de traitement et de finition de l’acier : la galvanisation à chaud (= dépose d'une couche de zinc pour protéger contre la corrosion) et l’étamage (= dépose d'une fiche couche d'étain sur l'acier. Cette opération permet d'obtenir du fer-blanc, utilisé notamment pour des emballages légers : boîtes de conserves, canettes, etc.)
En disposant de l'intégralité de cette filière liquide (ou filière chaude), le propriétaire pourrait disposer d'une filière sidérurgique complète permettant la fabrication d'aciers fins et étamés.