Le PDG du groupe ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, a été reçu pendant une heure mardi soir par le président François Hollande, en tête à tête à l'Elysée pour évoquer l'avenir du site sidérurgique de Florange.
Lakshmi Mittal a quitté l'Elysée aussi discrètement qu'il y était arrivé peu avant 18h par une porte dérobée sans parler aux journalistes.
Une heure de discussion en tête à tête avec le chef de l'Etat, dont rien n'a filtré, hormis ce qu'indique un communiqué de la Présidence de la République diffusé peu après : les différentes hypothèses sur l'avenir de Florange ont été évoquées par les deux hommes et François Hollande "a demandé que les discussions se poursuivent entre l’État et l’entreprise jusqu’au terme du délai qui avait été convenu pour trouver un éventuel repreneur", soit samedi 1er décembre.
Cette rencontre intervenait au lendemain des déclarations du ministre du Redressement Productif qui ont choqué la famille Mittal.
Mais c'est la question de fond sur l'avenir du site de Florange et de ses emplois qui a occupé l'essentiel des discussions à 4 jours de la fin de l'ultimatum lancé par le sidérurgiste indien pour la reprise partielle de la filière chaude mosellane.
Lakshmi Mittal acceptera-t-il finalement de céder plus que ce qu'il entendait fermer lors de l'annonce du 1er octobre dernier ? Se verra-t-il contraint d'accepter la prise de contrôle industrielle par l'Etat adossé à un industriel français ?
La réponse à cette question, qui devrait intervenir dans les prochaines heures, conditionnera automatiquement l'avenir de la filière chaude de Florange et les 629 emplois concernés. Voire les 2500 emplois d'ArcelorMittal à Florange. Voire les 20.000 emplois de l'industriel en France...