ArcelorMittal : réactions à Florange des élus et des salariés


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Communiqués de presse de Philippe Tarillon et Michel Liebgott



Edouard Martin ne cache pas sa colère.
Le responsable CFDT d'ArcelorMittal estime que le gouvernement "a menti tout au long des discussions concernant l'avenir du site". Le syndicaliste estime que l'on a fait croire "jusqu'à la dernière minute" aux salariés qu'une nationalisation temporaire était acquise.
D'où l'incompréhension, suite à l'évocation d'une piste, "qui n'avait jamais été évoquée", par le Premier Ministre.
Le leader syndical du site de Florange s'exprime

Le responsable fédéral de Force Ouvrière Frédéric Souillot s'est déclaré "satisfait", mais redoute de la "poudre aux yeux".

Même si les salariés voient s'éloigner le spectre du plan social, les organisations syndicales ne sont pas moins inquiètes sur le sort des intérimaires et sous-traitants.


Sur le site, les mots de "trahison" reviennent souvent.

Incidence politique

Le compromis trouvé sur Florange par Jean-Marc Ayrault avec ArcelorMittal a été fraîchement accueilli par les syndicats, qui doutent de l'engagement réel de Mittal,
et isole le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, promoteur d'une nationalisation.

Au terme de plusieurs semaines de bras de fer entre le premier groupe sidérurgique mondial ArcelorMittal qui voulait fermer les hauts fourneaux mosellans et Arnaud Montebourg qui menaçait de nationaliser l'ensemble du site pour le revendre à un mystérieux repreneur, la tête de l'exécutif a rendu un jugement de Salomon.

ArcelorMittal accepte d'investir 180 millions d'euros sur cinq ans, de maintenir en état de fonctionnement les hauts fourneaux s'ils doivent être utilisés plus tard dans le cadre du projet européen de captage de CO2 Ulcos, et d'opérer au fil de l'eau des réductions d'effectifs parmi les 629 salariés en jeu, mais sans licenciements secs.

Les réactions politiques nationales et locales

Selon une source proche de Matignon, Jean-Marc Ayrault aurait critiqué le travail de Arnaud. Montebourg, soulignant qu'il n'y avait pas de repreneur "crédible"; que ce n'était "pas solide" et "pas bordé".
  • "Absurde de discréditer son ministre", a indiqué sur le réseau social Twitter la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann.
  • "Montebourg désavoué par Ayrault", a réagi par le même biais l'ancienne ministre UMP Nadine Morano.
  • Le FN, par la voix de Marine le Pen, "regrette qu'il n'y ait pas de plan d'ensemble pour la sidérurgie française";
  • Quant à Philippe Tarillon, maire (PS) de Florange, il s'interroge "sur la confiance à accorder à monsieur Mittal, c'est la principale question".
  • Michel Liebgott, député-maire (PS) de Fameck est satisfait "de l’annonce de la suppression du plan social qu’ArcelorMittal allait engager (1er décembre). Les 650 salariés de la filière liquide doivent être rassurés ce soir".




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