Le groupe sidérurgique ArcelorMittal prévoit une répartition différente des activités entre les sites de Basse-Indre (Loire-Atlantique) et Florange
(Moselle) confirmant des informations des syndicats, selon une source proche de la direction.
"Dans un contexte de surcapacités dans le secteur de l'acier pour emballage, il faut optimiser les flux" entre les deux sites, a expliqué ne source proche de la direction.
Elle confirme les informations données par les syndicats de l'usine de Basse-Indre près de Nantes.
Mardi, un délégué CGT a estimé à au moins 60 le nombre de salariés concernés par ce transfert d'activités.
Cette optimisation passe par le chargement au maximum de ses capacités des lignes de traitement de l'acier de Florange au détriment de Basse-Indre: laminage (amincissement des tôles) et décapage (suppression de la couche d'oxyde de surface).
En revanche, les activités de finition - l'étamage (dépôt d'une couche de cuivre)- seraient renforcées à Basse-Indre, précise-t-on de même source, même si une des deux lignes d'étamage de Florange doit être maintenue.
Le site de Basse-Indre se concentrerait sur l'acier pour les boîtes de conserve, tandis que celui de Florange fabriquerait de l'acier pour boîtes-boisson (canettes).
Renforcer le froid et occuper le personnel du chaud à Florange
Ce plan, qui a fait partie des discussions entre le gouvernement et l'aciériste sur l'avenir du site de Florange, reste pour l'instant un projet qui doit faire l'objet de discussions avec les organisations syndicales lors de prochaines rencontres.Cette réorganisation implique un "arrêt temporaire" des activités de laminage et d'étamage de Basse-Indre "sans conséquence en termes d'emplois directs" grâce à un "redéploiement des effectifs de l'amont (transformation) vers l'aval (finition)", qui concerne entre 40 et 50 personnes.
Les activités du site [de Florange] liées à la filière froide et notamment à l'emballage seront pérennisées et renforcées par un programme d'investissement industriel", avait déclaré vendredi soir Jean-Marc Ayrault, au terme des négociations entre le gouvernement et ArcelorMittal sur Florange.
Un accord dont les grandes lignes ont été révélées mardi soir par le quotidien Le Monde.
Selon nos informations, ce sont 400.000 tonnes de capacité de laminage qui seraient transférées de Basse-Indre à Florange, permettant ainsi de conforter la filière froide mosellane et d'alimenter le train à chaud pour arriver à une capacité totale de laminage de deux millions de tonnes en 2013. Cela permettrait également de fournir du travail aux 650 salariés de la filière chaude en activité réduite depuis l'arrêt "provisoire" des deux hauts-fourneaux P3 et P6 situés à Florange.