AcelorMittal : 1300 postes supprimés en Belgique

Le géant de l'acier a annoncé jeudi 24 janvier 2013 la fermeture de plusieurs outils de transformation et de finition de l'acier à Liège en Belgique. Cela se traduit par la perte de 1300 emplois. 

ArcelorMittal annonce donc la fermeture de la quasi -totalité du laminage à froid de ses sites de Liège, en Belgique. La cookerie et 6 lignes de production seront arrêtées définitivement. 1300 emplois vont être supprimés. Pour Edouard Martin, représentant CFDT du CE Européen ArcelorMittal, et très engagé dans la lutte contre la fermeture des hauts fourneaux de Florange, la confiance est définitivement perdue : "Comment peut-on encore faire confiance à Mittal ? Il s'est engagé de la même manière auprès du gouvernement wallon (qu'auprès du gouvernement français NDLR). La contre-partie de la fermeture des hauts fourneaux [liègeois] c'était qu'il fasse de Liège un pôle d'excellence du laminage à froid or, il supprime les 2/3 des capacités de production et 2/3 des effectifs. Donc, la question, c'est : Monsieur Ayrault, continuez-vous à faire confiance à Mittal ?" a-t-il déclaré sur notre antenne le jeudi 24 janvier 2013. Quant à la CGT ArcelorMittal Florange, le tract publié vendredi 25 janvier est sans équivoque : "Ne vous y trompez pas, ce qui arrive ce jour à nos collègues Liégeois n’est pas le simple fait du hasard, ni du manque de professionnalisme des salariés de ce site mais bien un plan minutieusement préparé avec la ferme volonté du groupe de rayer de la carte des sites continentaux et demain des sites méridionaux."

En trois ans, les sites de Liège seront passés de 3000 à 700 salariés. 

Cette fermeture est également une très mauvaise nouvelle pour les installations de la vallée de la Fensch puisqu'elle entérine la mise en œuvre de la stratégie de spécialisation des sites de productions d'ArcelorMittal Atlantique et Lorraine :  

1. Dunkerque et Gand : production d'acier brut
2. Sites continentaux  :  transformation finale selon les produits.

Cette stratégie viserait donc à faire de Liège un unique producteur de fer blanc (ou packaging : tôle pour emballage), et de Florange un producteur de tôles galvanisées pour automobile uniquement. Ce scénario réduirait également de manière drastique les effectifs à Florange, puisque les effectifs concernés par les seules lignes de laminage à froid pour l'automobile se montent à 800 personnes. Enfin, cela signifierait que les commandes de packaging réalisées actuellement à Florange seraient transférées à Liège. D'autre part, l'annonce par le groupe du maintien de la ligne de revêtement organique à Liège condamne quasi définitivement celle de Florange, à l'arrêt depuis novembre 2010.

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