L'usine chimique PPC (Potasse et Produits Chimiques) de Thann, installée sur le plan ancien site chimique de France, va pérenniser ses 240 emplois grâce à un investissement de 53 millions d'euros, a-t-on appris vendredi auprès de sa direction.
Maison-mère de PPC, l'allemand ICIG-WeylChem (International Chemical Investors Group) a annoncé dans un communiqué cet investissement pour un "projet visant à réduire l'impact environnemental et à améliorer la compétitivité de sa société française". Ce projet créera une unité d'électrolyse par membranes en remplacement d'un procédé de fabrication à base de mercure, au bout de deux ans et demi de travaux. Sans lui, l'usine de 240 salariés était condamnée à la fermeture car l'utilisation du mercure lui sera interdite par la règlementation française d'ici à fin 2019, a rappelé sa direction.Le projet comprend aussi l'extension de la récupération de brome afin de réduire les achats externes de cet élément, selon le communiqué. PPC produit du chlore et des dérivés de potasse pour des applications variées dans les détergents, les engrais, la pharmacie ou encore les catalyseurs pour biocarburants. Son investissement est également vital pour l'usine Millennium Inorganic Chemicals implantée sur le même site à Thann, car celle-ci s'approvisionne en chlore de PPC
pour sa propre fabrication de dioxyde de titane. L'investissement garantit ainsi l'avenir d'un site de 500 salariés, vieux de 200 ans, qui est le plus ancien site chimique de France et l'un des plus anciens au monde encore en activité, a ajouté la direction.