Le tribunal de commerce de Meaux est allé dans le sens des requérants, à savoir la ville de Bar-sur-Aube et la communauté de communes qui souhaitent racheter une partie des actifs (les machines) des quatre sociétés de Cauval, le tout pour une valeur de 100.000 €.
Ce rachat va permettre de conserver une centaine d'emplois sur site.
Le maire PRG de Bar-sur-Aube, René Gaudot, avait annoncé son intention de déposer auprès du tribunal de commerce de Meaux (Seine-et-Marne) une offre de reprise de l'entreprise Atmosphères Interiors, filiale auboise de Cauval Industries qui doit être mise en liquidation début avril.
"Nous allons consulter le ministère du Redressement productif et le conseil régional pour finaliser financièrement et juridiquement ce projet qui sauverait nos emplois", a expliqué à l'AFP M.Gaudot.
Selon lui, 50 emplois sur les 191 que compte le fabricant de canapés pourraient être immédiatement sauvegardés et quelque 50 autres créés dans les prochains mois. "C'est un dossier absolument prioritaire car je crains un effet domino qui serait une catastrophe pour notre ville", a-t-il ajouté.
En début d'après midi, près de 300 personnes --principalement des salariés d'Atmosphères Interiors-- étaient rassemblées devant la sous-préfecture de Bar-sur-Aube où se tenait une réunion entre les autorités préfectorales, les élus et le vice-président de Cauval Industries, Gilles Silberman.
Le 25 mars, lors d'une audience au tribunal de commerce de Meaux, le ministère public avait refusé que, par dérogation exceptionnelle, les deux fabricants de canapé du groupe (Atmosphères Interiors, dans l'Aube, et Confort et Systèmes, dans l'Aveyron) puissent être repris au sein même de la holding avec des effectifs réduits.
En l'absence d'autres offres de reprise, la liquidation des deux entreprises devait être prononcée formellement le 8 avril.
Le groupe Cauval, numéro un français du meuble, qui possède les marques de matelas Simmons, Dunlopillo, Treca, Pirelli, a dégagé un chiffre d'affaires de 420 millions d'euros en 2012, en baisse de 12% en raison notamment des difficultés de l'activité canapés.En février dernier, les salariés ont été reçus par un représentant du ministre Arnaud Montebourg.
Cette entrevue parisienne intervenait pour les 300 salariés de Cauval Industries au lendemain de leur débrayage. Mardi 5 février, ils avaient décidé d'arrêter le travail pour défendre les 200 emplois menacés par la liquidation d'Atmospheres Interiors, filiale canapé du groupe, à Bar-sur-Aube.
Les salariés de Cauval avaient aussi manifesté en décembre dans les rues de Bar-sur-Aube (Aube). Ils craignaient de perdre leur emploi. Le tribunal de commerce de Meaux (Seine-et-Marne) avait prononcé la liquidation judiciaire d'une branche de la société, OC Management.
Dans le cortège, en signe de solidarité, les habitants de Bar-sur-Aube s'étaient joints au personnel du fabricant de meubles. Certains commerçants avaient symboliquement baissé leur rideau.