En matière de radioprotection des travailleurs de l’atome, Cattenom et Fessenheim sont les mauvais élèves du parc nucléaire français. Une inspection renforcée y est programmée les 4 et 6 juin prochains par l’Autorité de Sûreté Nucléaire.
Cattenom fait figure de mauvais élève en matière de radioprotection des travailleurs de l’atome.Pour son état des lieux annuel des installations, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) délivre, par la voix de son directeur, un avertissement à EDF.
Dossier de presse de la conférence
Dans l'ensemble, la centrale de Cattenom, tout comme celle Fessenheim, respecte la sécurité. A l’issue de ses opérations de contrôle, l’ASN a estimé que l’année 2012 avait été globalement satisfaisante pour la première au plan de la sûreté. Mais comme pour son voisin alsacien, souligne Florien Kraft, le site doit progresser dans la gestion des aléas et la préparation des interventions, surtout dans la communication entre les différents acteurs.Le rapport de l'ASN communiqué lundi 3 juin à Metz épingle les deux sites :
L’analyse approfondie des événements significatifs, même sans impact pour la sûreté de l’installation, montre que beaucoup sont dus à une rigueur insuffisante dans la préparation ou la coordination d’une intervention. Couplés à des aléas techniques parfois imprévisibles, ces écarts ont conduit à un allongement significatif des arrêts programmés en 2012
En 2012, la centrale de Cattenom a déclaré 47 événements significatifs relatifs à la sûreté, dont 3 de niveau 1 et un de niveau 2. Sept incidents à Cattenom et trois à Fessenheim sont imputables à un manque de rigueur.
Inspection renforcée
De cette façon, l’Autorité de Sûreté Nucléaire pointe une série de petites négligences :
- matériels de radioprotection périmés,
- intervenants contaminés lors d’un chantier à Fessenheim,
- manque de réactivité dans le traitement des écarts ;
- manque de matériel de radioprotection et matériel hors service…