Le projet est lancé depuis janvier 2011 : l’Union des associations cultuelles et culturelles des musulmans de Metz (UACM) veut bâtir à Metz une grande mosquée qui rassemblerait les fidèles. Mais le problème du lieu n’est toujours pas résolu en juin 2013.
Raymond Beller et Omar Ben Aicha Sidi, président et vice président de l'UACM, ne perdent pas espoir : la grande mosquée dont ils rêvent à Metz pour rassembler les musulmans naîtra bien un jour. Un terrain a été trouvé par la mairie, au nord du boulevard de la Défense. Dans les premiers temps, en février 2013, le maire parle d’une surface de 18 000m², de quoi construire un beau bâtiment comprenant une librairie, un self et un funérarium.
En avril 2013, d’après un document d’architecte, il n’est plus question que de 12 000 m². Les membres de l’UACM ne valident plus le projet, qui vient d’être amputé d’un tiers de la surface promise. Raymond Beller s’explique : certes, dans sa première idée, celle de s’installer avenue de Blida à la place des TCRM, 10 000 m² suffisaient, mais avec l’éloignement géographique, il espérait pouvoir gagner quelques mètres carrés. Antoine Fonte, l’adjoint à la culture affirme que ce terrain sera la dernière proposition de la ville. En 2 ans, c’est le sixième site évoqué.
« On voudrait un édifice sobre »
Ce que Raymond Beller et Omar Ben Aicha Sidi souhaitaient avec un bâtiment de grande superficie, c’est générer des revenus assurant l’autofinancement de la mosquée. Mais du côté de la mairie, c’est le deuxième point qui coince : « c’est une mosquée, pas une opération commerciale », s’explique Antoine Fonte au Républicain Lorrain. Une réunion doit se tenir dans la semaine pour mettre les choses au point entre l’UACM et la ville de Metz.
L’enjeu politique de ce projet est de taille, puisque l’électorat musulman est important : 3 000 personnes sont dans l’attente d’un lieu de culte qui les rassemblerait. D’un autre côté, les élus craignent en retour un vote massif des citoyens qui se placent contre la construction de cette grande mosquée.
Quoi qu’il en soit, le vice-président de l’UACM rassure les plus sceptiques : un minaret n’est pas indispensable, il peut être remplacé par un faisceau lumineux. Quant à l’architecture, l’association pense à un bâtiment sobre.
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