La cérémonie commémorative annuelle à l'ancien camp de concentration du Struthof à Natzwiller s'est déroulée cet après-midi. Le ministre chargé des anciens combattants, Kader Arif, d'anciens déportés et résistants, ont rendu hommage à tous les déportés des camps nazis,
52 000 personnes ont été déporté au Struthof et environ 22 000 en sont morts.
Arrivés de toute l'Europe, ils étaient ici en grande majorité des déportés politiques, il y avait aussi des Juifs, des Tziganes, des homosexuels. Les plus nombreux étaient les Polonais, suivis des Soviétiques et des Français (dont un quart d'Alsaciens-Mosellans), puis les Belges, les Norvégiens, les Luxembourgeois, mais aussi des Allemands, Grecs, Yougoslaves, Tchèques, Autrichiens, Lituaniens, Néerlandais, Italiens et Slovènes…
En juillet 1943, le premier convoi de déportés français arriva à Natzweiler. Arrêtés comme Résistants, ces derniers étaient tombés sous le coup des décrets nazis de 1941 dit Nacht und Nebel (« Nuit et Brouillard »).
Ces décrets visaient à faire disparaître les Résistants. Emprisonnés ou déportés, entièrement coupés du monde extérieur, ils étaient voués à une mort lente par le travail, l'épuisement, la faim et les maladies.
Certains déportés passaient ensuite en jugement devant le tribunal de Breslau ; d'autres furent maintenus sans procès dans les camps. Leurs familles et proches ne recevant plus aucune nouvelle d'eux.
Enfin, à partir de 1944, des Juifs, essentiellement originaires de Hongrie et de Pologne, furent déportés dans les camps annexes.