La Commission Mobilité 21 classe la deuxième phase de la LGV Rhin-Rhône et le GCO dans "les priorités secondaires"

Le gouvernement tire un trait sur le tout TGV et les politiques de transports pharaoniquesavec la remise jeudi du rapport de la commission Mobilité 21, dont les orientations en faveur de l'entretien du réseau existant sont déjà largement approuvées par l'exécutif.

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Comme pour la seconde phase de la LGV Rhin-Rhône, le projet de Grand Contournement Ouest de Strasbourg (GCO) est également considéré comme une "seconde priorité" dans ce rapport. 

Secondes priorités : les projets dont l’engagement doit être envisagé entre 2030 et 2050. Les projets concernés doivent être poursuivis en études afin d’en approfondir la définition et permettre leur engagement sur la période 2030-2050.


 

 



 

  • la synthèse du rapport

la synthèse du rapport

 

  • le rapport complet

Le rapport complet


 

Les travaux de la commission, dirigée par le député PS du Calvados Philippe Duron, mettent de l'ordre au sein du Schéma national des infrastructures de transport (Snit). Ce document, élaboré sous le gouvernement Fillon après le Grenelle de l'environnement de 2007, cataloguait 70 grands projets pour une enveloppe de 245 milliards d'euros sur 25 ans. La commission Mobilité 21, composée de parlementaires de toutes les sensibilités politiques, revoit ces ambitions à la baisse. Le constat est approuvé par Jean-Marc-Ayrault, qui estime dans une interview à L'Usine Nouvelle que le rapport "sort de ce mensonge et fait un diagnostic précis, que je partage, de nos besoins de transports".

Le rapport abandonne le tout TGV et les grands projets d'autoroutes auxquels la France s'était habituée (quatre lignes à grande vitesse sont actuellement en construction). Il met l'accent sur une priorité : l'entretien du réseau existant. Ce réseau (routes, rail et ports), jugé "de haute tenue" par la commission, se dégrade depuis plusieurs années. Le rapport propose de mettre 25 à 30 milliards d'euros sur la table d'ici à 2030, quoi qu'il arrive, pour assurer sa régénération.

une philosophie, deux scenarii...

dans lesquels la LGV Rhin Rhône branche Est ferait partie des "priorités secondaires"


le premier 

Il ne prévoit pas de financement nouveau pour l'Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF) . Entre huit et 10 milliards d'euros seraient alors investis pour financer un nombre réduit de grands projets. Parmi eux, de nombreux chantiers "ingrats mais nécessaires", explique Philippe Duron.


les recommandations : 
  • investir dans de grands "noeuds ferroviaires", destinés à désengorger de nombreuses gares, comme celle de Lyon et celle de Saint-Lazare à Paris, la Part-Dieu à Lyon ou Saint-Charles à Marseille.
  • La route et le fluvial font également partie des priorités avec notamment un passage à deux fois deux voies de la route Centre Europe Atlantique entre la Saône-et-Loire et l'Allier, ou l'amélioration de la desserte entre certains grands ports et leur "hinterland", la zone alentour.

le second 

"Plus ambitieux", il affecte entre 28 et 30 milliards d'euros aux grands projets à l'horizon 2030. Il implique un investissement supplémentaire de l'Etat dans le budget de l'AFITF, à hauteur de 400 millions d'euros par an.

D'autres grands projets supplémentaires pourraient alors être financés ou repoussés :
  • La ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse serait lancée avant 2030
  • Les autres LGV sont renvoyées après 2030, sans être condamnées : la commission préconise une révision de ses priorités tous les cinq ans en fonction des marges budgétaires.
Le rapport doit être présenté en juillet devant les commissions parlementaires de l'Assemblée nationale et du Sénat. Le sort qui lui est donné devrait être connu dès le 9 juillet. A cette date, Jean-Marc Ayrault doit préciser son plan en faveur des investissements d'avenir. Il doit concerner le numérique, la transition énergétique, la santé et les grandes  infrastructures.

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