Cinq jours après l'incendie qui a détruit, l'heure est à la démolition, aux constats d'experts, et à la préparation de la reconstruction. La tâche s'annonce compliquée dans un village inscrit au titre du code de l'environnement, et dans le périmètre de plusieurs monuments classés.
Le reportage de S. Gaudry - E. Kleinhoffer - M-E. Beauclair. Interviews : Jean-Luc Bucher, propriétaire sinistré - Lionel Schneider, commerçant sinistré -
ont été engagés pour circonscrire cet incendie qui s'est propagé à trois autres maisons adjacentes, situées près de la tour de garde. Tous ces bâtiments, des maisons à colombages, datent du 16e siècle, et le feu s'est propagé par la charpente. Les opérations ont été rendues difficiles en raison de la topographie des lieux.
Une centaine de pompiers ont lutté pendant plusieurs heures pour maîtriser l'incendie, qui s'est propagé à quatre bâtiments au total, en plein coeur du village pittoresque proche de Colmar.
"C'est très impressionnant, les maisons sont presque entièrement détruites. C'est une partie du patrimoine qui part", a confié Antoine Mélich, un riverain qui gère un restaurant et une chambre d'hôtes à quelques rues de là. Les occupants des maisons incendiées, soit 21 personnes au total, ont dû être prises en charge pour être relogées. Il s'agit surtout de touristes qui étaient hébergés dans des locations saisonnières, selon M. Lenoble. Des dizaines d'autres personnes, occupant des bâtiments voisins, ont par ailleurs dû être évacuées pendant plusieurs heures car l'électricité et le gaz avaient été coupées par précaution dans leurs maisons. L'électricité a finalement été rétablie vers 20 heures.
Au moment où l'incendie s'est déclaré, une foule assez nombreuse arpentait les ruelles pavées de la petite cité médiévale, un village des XVIe et XVIIe siècle, idéalement situé sur la route des vins d'Alsace, et qui bénéficie du label des "Plus beaux villages de France". n spectaculaire incendie se déclare dans une maison sise au 60 rue du Général de Gaulle à Riquewihr. Rapidement, les flammes se propagent aux bâtiments alentours endommageant ou détruisant 6 bâtisses à colombages. Une femme de 88 ans décède et deux personnes sont été légèrement blessées dans le sinistre.
Depuis le drame, gendarmes et pompiers sont sur place pour empêcher toute reprise de feu, mais aussi prévenir écroulement ou éboulement des immeubles, et empêcher les éventuels pillages.
Vendredi, les enquêteurs ont retrouvé le corps de la personne de 88 ans disparue dans ce sinistre.
Le reportage de C. Lang, N. Ly et C. Singer. Interviews de Jean-Marc Hans, Habitant de la rue des juifs et Daniel Klack, Adjoint au maire de Riquewihr en charge des travaux
Ce samedi soir 4 janvier, 72 heures après le drame, les secours considèreront que leur mission est accomplie, ce qui permettra à la vingtaine de riverains évacués par mesure de précaution de regagner leur domicile, en particulier pour ceux situés rue des Juifs. Ceux-ci ont été hébergés depuis chez des proches ou des habitants de Riquewihr qui ont tout de suite proposé leur aide.
Vendredi 3 janvier dans l’après midi, 48 heures après les faits, les enquêteurs ont retrouvé le corps de la nonagénaire disparue dans le sinistre. Celui-ci va être transféré au centre médico-légal de Strasbourg pour être identifiée formellement. Cet examen devrait aboutir d’ici la fin de la semaine à venir.
Sur le plan judiciaire, les enquêteurs continuent de privilégier la thèse accidentelle d’un sapin qui se serait embrasé au domicile de la personne décédée. Au total, 6 maisons (non classées) ont été endommagées par les flammes.
Autour de la zone sécurisée par les secours, un dispositif a été installé pour empêcher les curieux de s’approcher et ainsi maintenir la scène en l’état pour les hommes de la police scientifique. L’arrêté municipal pris le 2 janvier pour interdire la circulation des piétons et des voitures court jusqu’au 9 janvier. Les badauds sont cependant nombreux à venir essayer de jeter un œil par delà les barrières.
Nos reportages au lendemain du dramatique incendie (2 janvier )
Au lendemain du drame, les débris fumaient encore. Le corps de la victime n'était pas encore retrouvé. Les équipes cynophiles étaient mobilisées, mais les recherches étaient rendues difficiles en raison de l'instabilité des structures. Un important travail de sécurisation était encore à effectuer. De nombreux badauds se sont rendus à proximité du sinistre. Les dégâts matériels sont estimés à plusieurs millions d'euros. Le quartier haut du village reste bouclé jusqu'à nouvel ordre. Le temps de dégager les déblais et de sécuriser le site.