Francis Heaulme : Un premier jour de procès et les premiers rebondissements

Le procès de Francis Heaulme s'est ouvert le 31 mars 2014 devant la Cour d'Assises de la Moselle. Le tueur en série est accusé du double meurtre de Montigny-lès-Metz. Un procès qui a vécu ses premiers rebondissements dès les premières minutes. 

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C'est un procès très attendu qui s'est ouvert le 31 mars 2014 devant la Cour d'Assises de la Moselle, celui de Francis Heaulme, tueur en série déjà condamné pour neuf meurtres. Cette fois-ci, le "routard du crime" est accusé de la mort de deux enfants de 8 ans à  Montigny-lès-Metz le 28 septembre 1986, Cyril Beining et Alexandre Beckrich, sauvagement tués à coups de pierre. Dès les premières minutes de l'audience, ce procès a connu des rebondissements. Avant même l'entrée dans la salle du palais de justice de Metz, on apprenait que Francis Heaulme récusait son avocat Maître Pierre Gonzalez de Gaspard, lui préférant son ancien conseil, Maître Liliane Glock. 



Des témoins surprise

Mais les surprises ne devaient pas s'arrêter là. A la mi-journée, l'existence de deux nouveux témoins a été rendue publique. Le premier est un  ancien conducteur de train, Jean Woffler, qui a récemment affirmé avoir vu un homme ensanglanté courir le long des voies ferrées au moment du crime et qui ressemblerait selon lui à 90% à Henri Leclaire, un homme qui a avoué le crime en 1986 avant de se rétracter. Ce témoin a pris contact avec la justice il y a quelques semaines, 27 ans après les faits.  
Le second témoin est une clerc d'avocat, Christine Blindauer, qui a été entendue le 29 mars 2014 et qui a raconté avoir reçu des "confidences de M. Leclaire" un jour qu'il lui livrait des courses. Semblant "revivre" la scène devant elle, il lui aurait notamment confié avoir "coursé" et "attrapé" Cyril et Alexandre ce jour-là, tout en affirmant: "Ce n'est pas moi qui ai tué les enfants".

Si dans un premier temps, l'apparition de ces deux témoignages a laissé planer le doute sur un éventuel renvoi du procès, elle a surtout décidé le le président Gabriel Steffanus à avancer au 1er avril l'audition d'Henri Leclaire, initialement prévue le 8 avril. Il y sera confronté à ces nouveaux témoins.

Pour autant, un renvoi du procès n'est pas totalement écarté, notamment pour Me Thierry Moser, avocat du père d'Alexandre Beckrich, l'une des petites victimes, "si la cour a le sentiment que M. Leclaire pourrait être impliqué".



A n'en pas douter, l'audience de demain, 1er avril sera très suivie, notamment par les 120 journalistes accrédités et qui assistent aux audiences. Vous pouvez suivre notamment leur compte-rendu en temps réel en cliquant sur ce lien
 

Voyez ce reportage de Benoit de Butler et Alain Blanquet


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