Mardi 1er juillet 2014, le barreau de Metz se met en grève des audiences. Il durcit ainsi son action en faveur d’une revalorisation de l’aide juridictionnelle.
Réunie lundi en fin de matinée dans une salle d’audience du palais de justice, l’assemblée générale a débouché sur le vote d’une grève totale des audiences, dès aujourd’hui et jusqu’au 7 juillet. Ce jour-là, les avocats manifesteront à Paris, où ils défileront entre l’immeuble du conseil national des barreaux, rue de Londres et les fenêtres de la garde des Sceaux, place Vendôme.
Les 75 avocats messins présents, sur plus de 300 inscrits au barreau, n’ont pas souhaité attendre sans agir leur rendez-vous national. Ils se sont donnés la matinée pour organiser les demandes de renvoi de leurs dossiers, mais aussi pour appliquer la décision supplémentaire de ne plus assurer le contentieux de la liberté.
Cette mesure suspend le ministère de l’avocat en garde à vue, devant le juge des libertés et de la détention et devant la chambre de l’instruction. Elle gêne donc le déroulement de la procédure et les justiciables.
Conseil Nationaux des Barreaux
Dans un communiqué titré, "Les avocats furieux contre Christiane Taubira", Jean-Marie Burguburu, Président du Conseil National des Barreaux et Marc Bollet, Président de la Conférence des Bâtonniers, expliquent que les avocats "maintiennent la pression pour financer durablement l’aide juridictionnelle.Face au dialogue de sourds avec la Ministre Vendredi 27 juin, précisent-ils, les avocats avancent à nouveau trois propositions concrètes pour clore le débat et rechercher un financement à partir :
- de toutes les mutations immobilières,
- des actes juridiques enregistrés ou déposés au greffe,
- des contrats d’assurance de protection juridique.
L’ensemble de ces mesures, conclut le communiqué, pourraient rapidement être mises en œuvre et financeraient largement les 300 millions supplémentaires d’euros nécessaires pour le financement de l’aide juridictionnelle pour un accès au droit pour tous, notamment les plus démunis.