Réforme des professions réglementées : les pharmaciens ont manifesté à Colmar

De 400 à 700 pharmaciens, préparateurs ou étudiants en pharmacie ont manifesté mercredi devant la préfecture de Colmar pour dénoncer le projet gouvernemental de réforme des professions réglementées.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
"La délivrance sans conseils = danger", "Notre conseil c'est votre sécurité", proclamaient les affiches brandies par les manifestants en blouses blanches, qui répondaient à l'appel du Syndicat des pharmaciens du Haut-Rhin. Cette action avait lieu dans le cadre d'un mouvement national lancé par la Fédération des pharmaciens d'officine (FSPF), qui a appelé les officines à fermer leurs portes le 30 septembre.



Les manifestants ont symboliquement érigé un mur de cartons devant les grilles de la préfecture de Colmar. "Ce mur symbolise notre opposition au rapport de l'inspection générale des finances", qui suggère, entre autres, d'étendre aux grandes surfaces la vente de médicaments sans ordonnance ou non remboursables, a expliqué à l'AFP Romain Zisch, secrétaire général adjoint du syndicat des pharmaciens du Haut-Rhin. Selon M. Zisch, 174 officines sur les 187 du Haut-Rhin ont fermé leurs portes pendant deux heures, mercredi après-midi. A Colmar, une délégation des pharmaciens en colère a été reçue par le préfet. Elle lui a remis une motion dans laquelle elle souligne les "dangers bien réels" qu'une éventuelle dérèglementation de la profession ferait courir, selon elle, en termes de "santé publique" et d'"accès aux médicaments".

"En revanche, les bénéfices escomptés par le gouvernement en termes de baisse des prix , d'augmentation du pouvoir d'achat pour certains, paraissent plus qu'incertains", ajoute la motion. Les ministères de la Santé et de l'Economie ont lancé en fin de semaine dernière une concertation avec les pharmaciens au sujet de la réforme des professions réglementées, qui doit durer deux semaines.


Un mouvement national  le 30 septembre (AFP 18 septembre)

Le principal syndicat de pharmaciens appelle les officines à faire grève le 30 septembre dans le cadre d'une journée de mobilisation nationale contre le projet de réforme des professions réglementées. La Fédération des pharmaciens d'officine (FSPF) appelle les pharmacies à fermer toute la journée du 30, "cette grève étant annoncée dès la semaine prochaine, par une affiche commune à toutes les professions libérales concernées". Un message "de sensibilisation au service apporté par les pharmaciens à la population ainsi qu'au risque de disparition du réseau officinal sera" affiché sur les vitrines. Des actions seront menées "localement", poursuit la FSPF.

Cet appel à la grève intervient la veille d'une réunion prévue dans l'après-midi à Bercy entre les ministres de l'Economie et de la santé, Emmanuel Macron et Marisol Touraine, et la présidente de l'Ordre des pharmaciens, Isabelle Adenot. L'Union nationale des professions libérales appelle à une "journée sans professions libérales" le 30 septembre, afin de protester contre le projet gouvernemental de réforme des professions réglementées. Le gouvernement s'appuie sur un rapport de l'Inspection générale des finances qui suggère, entre autres, d'étendre aux grandes surfaces la vente de médicaments sans ordonnance ou non remboursables.

Le projet de texte prévoit également l'ouverture du capital de toutes les sociétés d'exercice libéral (SEL). Or, plus de 7.000 des 22.000 officines sont sur ce modèle, et la FSPF est opposée à l'ouverture du capital des officines à d'autres personnes que les pharmaciens. M. Macron a d'ores et déjà indiqué que seules quelques unes des 37 professions réglementées recensées seraient concernées. Mme Touraine a pour sa part affirmé à plusieurs reprises son opposition à la fin du monopole des pharmaciens sur la vente de médicaments.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information