La présidente socialiste de la région Franche-Comté Marie-Guite Dufay a annoncé vendredi que la deuxième phase du projet de LGV Rhin-Rhône sera candidate à un appel à projets européen pour décrocher un possible financement.
La région Franche-Comté qui souhaite ainsi accélérer l'achèvement de la branche Est de la LGV (ligne grande vitesse) Rhin-Rhône a demandé vendredi à l'Etat de revoir sa position.
Le projet de LGV entend participer à un appel à projets de 26,2 milliards d'euros de la Commission européenne, destiné à financer les projets de transport multimodaux des Etats de l'Union, a indiqué Peter Balazs, coordinateur du Corridor mer du Nord-Méditerranée pour le Réseau Transeuropéen lors d'une conférence de presse en gare de Belfort-Montbéliard TGV. "Nous cherchons des projets de transport réalistes, prêts à être lancés et la LGV Rhin-Rhône est l'une de nos priorités", a dit M. Balazs.
La présidente de la Région Marie-Guite Dufay, a annoncé que le projet de la deuxième phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône sera candidat en février. "L'Alsace, la Franche-Comté et la Bourgogne sont prêtes à aller de l'avant et demandent à l'Etat de revoir sa position sur le projet de deuxième phase de la LGV, à la lumière de l'appel à projets européen", a déclaré Mme Dufay.
Avec la remise en 2013 du rapport Duron sur les grands projets ferroviaires en France, le gouvernement avait tiré un trait sur le "tout TGV" et donc sur l'achèvement de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône. Jeudi, la Cour des comptes a estimé le réseau de lignes à grande vitesse peu cohérent et trop coûteux, avec une rentabilité insuffisante.
"Nous ne sommes pas sur un nouveau projet, mais sur un achèvement de ligne qui offrira une offre plus dense et plus rentable. Les acquisitions foncières et les études sont déjà achevées", a assuré Mme Dufay.
La première phase de la branche Est s'est achevée le 11 décembre 2011 par l'ouverture commerciale de 140 km de LGV entre Villers-les-Pots (Côte-d'Or) et Petit-Croix (Territoire de Belfort).
La deuxième phase de la branche Est doit compléter les deux extrémités de la première phase d'environ 15 km vers l'ouest (entre Genlis et Villers-les-Pots) et de 35 km vers l'est (entre Petit-Croix et Lutterbach). Son coût a été estimé à 800 millions d'euros pour les 35 km à l'est et à 310 millions d'euros pour les 15 km à l'ouest. (AFP)