Dans un courriel, le professeur explique que, suite aux évènements du 7 janvier 2015, il a décidé de "prendre appui sur des dessins de presse... dont quelques caricatures pour mener à bien les directives officielles... et qu'à aucun moment le climat de la classe ne dérape".
Reportage de Anne-Laure Herbet, Vincent Lemiesle et Amin Ahmed - Jean-Marie Koelblen, secrétaire départemental FSU - Jean-Pierre Gougeon, recteur Strasbourg
Les explications du professeur d'arts plastiques :
"La séance d’Arts Plastiques incriminée a comme sujet la compréhension des événements, à travers l’étude d’images dans le cadre du programme. Compte tenu des directives ministérielles, suite aux évènements du 7 janvier 2015, je décide de prendre appui sur des dessins de presse, un texte, dont quelques caricatures pour mener à bien les directives officielles.
"La plupart des élèves participent aux débats, en comprenant les principes de la liberté d’expression, d’opinion, et de laïcité. Cependant deux élèves manifestent durant le cours leur mécontentement et notamment le fait que je n’ai pas le droit de diffuser des images du prophète.
Je leur rappelle les notions fondamentales de la République et le fait qu’à l’école les préceptes cultuels n’ont pas leur place, bien qu’évidemment je respecte l’ensemble des religions. Une discussion s’engage et à aucun moment le climat de la classe ne dérape.
Dans un état de Droit et une République démocratique, il me semble que la présomption d’innocence et une enquête en toute transparence sont les moteurs de la vérité. Les services déconcentrés de l’Education nationale ne devraient-ils pas appliquer ces principes fondamentaux avant de jeter à la vindicte populaire un enseignant qui fait son travail normalement ? Quel message doit-on comprendre ?"