Alors que 2 Australiens condamnés à mort en Indonésie ont été transférés mercredi 4 mars 2015 dans une prison de Java en vue de leur exécution, le messin Serge Atlaoui, menacé du même sort, espère une révision de son procès. Sa femme est à Djakarta.
Les deux Australiens transférés mercredi 4 mars 2015 dans une prison de Java en vue de leur exécution, figurent parmi dix condamnés à mort appelés à être prochainement fusillés. Parmi ces étrangers, dont la demande de grâce auprès du président a été rejetée, figure le Mosellan Serge Atlaoui, condamné en 2007.
Condamné pour avoir participé à un trafic de drogue, ce qu'il a toujours nié, le Messin a déposé une demande en révision de son procès devant un tribunal de la banlieue de Jakarta. Une audience est prévue dans ce cadre le 11 mars.
Son épouse Sabine Atlaoui a lancé la semaine dernière à Jakarta un appel aux autorités indonésiennes pour que ce recours soit entendu.
"On est persuadés que cela permettra à mon mari de prouver sa bonne foi et à la famille de retourner à sa vie passée". Sabine Atlaoui.
Originaire de Metz
Serge Atlaoui a été arrêté en 2005 lors d'une opération de police dans un laboratoire de production d'ecstasy, dans la banlieue de Jakarta. Il avait été condamné dans un premier temps à la prison à perpétuité, mais la Cour suprême avait aggravé la sanction en 2007.Mme Breuzé, ambassadeur de France en indonésie, présente la semaine dernière aux côtés de Sabine Atlaoui, a rappelé que la France est "opposée à la peine de mort en tout lieu et en toute circonstance".
Le nouveau président indonésien, Joko Widodo, surnommé Jokowi, a fait savoir peu après son arrivée au pouvoir en octobre qu'aucune grâce ne serait accordée aux condamnés à mort dans les affaires de trafic de drogue. Il estime que son pays est dans une situation d'état d'urgence en matière de stupéfiants, avec la mort de dizaines de jeunes chaque jour.
Pour la première fois depuis 2013, six condamnés à mort, parmi lesquels cinq étrangers, ont ainsi été exécutés le 18 janvier en Indonésie, provoquant de vives réactions de pays concernés. Les condamnés à mort sont avertis 72 heures avant d'être passés par les armes.