Covid-19 : un an de vaccination en Alsace, la région à la traîne par rapport à la moyenne nationale

Depuis le début de la vaccination il y a un an, 170.000 doses ont été administrées dans l'Eurométropole. Ce sont 75% d'Alsaciens qui ont reçu au moins une dose, c'est un peu moins que la moyenne nationale alors les autorités de santé encouragent la population à continuer.

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Il y a des anniversaires que l'on se passerait bien de célébrer. Cela fait deux ans maintenant que le covid-19 n'est plus un lointain virus présent en Chine mais qu'il fait partie de nos vies à temps plein. Un an aussi que le centre de vaccination place de la Bourse à Strasbourg a ouvert ses portes, comme de nombreux autres centres un peu partout en Alsace et en France.

170.000 doses de vaccin ont été ainsi été injectées dans les différents centres de l'Eurométropole : 150.000 place de la Bourse et 20.000 dans les centres éphémères situés dans les quartiers périphériques comme l'Elsau ou Hautepierre. Des centres qui fonctionnent grâce à du personnel, médecins, infirmiers, administratifs, soit 40 équivalents temps plein.

"Personne ne doit passer à côté de la vaccination, Alexandre Feltz, chargé de la santé à la ville de Strasbourg en a fait son cheval de bataille. Nous accompagnons tout le monde, dans la bienveillance, y compris les non vaccinés. Il faut savoir que l'accompagnement justement est primordial. 60% des rendez-vous ont été pris via notre plate-forme téléphonique. 10 personnes au bout du fil pour aiguiller, prendre les rendez-vous mais aussi répondre aux questions, c'est un véritable travail de service public!"

"Les inégalités sociales sont très présentes dans la vaccination"

Aujourd'hui, 78% des Bas-Rhinois et 72% des Haut-Rhinois ont au moins reçu une dose sachant que le moyenne nationale plafonne à 79%. Le Haut-Rhin un peu à la traîne, avec historiquement, une défiance vis a vis de la vaccination et une population plus défavorisée.

D'ailleurs Alexandre Feltz le rappelle, "les inégalités sociales sont très présentes dans la vaccination, c'est pour cela que nous avons recours à des centres éphémères qui se déplacent dans les quartiers." C'est le cas aussi dans le Haut-Rhin comme le rappelle cette campagne de l'ARS Grand Est qui incite la population à aller à la rencontre des équipes mobiles de vaccination.

Un taux de vaccination qui progresse et qui "protège, on le sait des formes graves de la maladie et donc de la réanimation, il faut se faire vacciner aussi pour protéger les hôpitaux sous tension actuellement" martèle Alexandre FeltzLe médecin généraliste, adjoint à la santé, de rappeler enfin qu'il ne faut pas attendre que son passe sanitaire arrive à échéance pour faire sa dose de rappel. "C'est une erreur que font beaucoup de gens, une erreur de communication, en fait, ce qu'il faut c'est qu'il se soit passé trois mois entre sa deuxième dose ou sa contamination au covid et le rappel. Si on attend sept mois, c'est beaucoup trop long, les anticorps sont descendus trop bas."

Est-ce qu'on voit le bout du tunnel?

 

Le taux d'incidence, lui, se stabilise sur un plateau haut et reste très élevé partout en France et en Alsace. Dans le Bas-Rhin, il se situe à 2.902 cas pour 100.000 personnes, dans le Haut-Rhin 2.443 tandis que la moyenne nationale se situe 2.990. Pour rappel, le seuil d'alerte est fixé à 50 cas pour 100.000 habitants. 

Et à la question qui tue, Omicron est-il enfin la porte de sortie de ce virus mutant ? Alexandre Feltz botte en touche, normal. "Personne ne peut savoir ce qui va se passer, tout ce qu'on peut dire, c'est que l'on entraperçoit la fin de la vague Omicron." Même son de cloche du côté de l'institut de virologie des HUS de Strasbourg. 

"J'ai envie de croire que l'épidémie touche à sa fin ou qu'en tout cas, elle devienne une simple maladie respiratoire d'hiver mais personne ne peut prédire cela, sourit Samira Fafi Kremer, responsable du laboratoire de virologie. C'est trop difficile à dire, personne n'avait pu anticiper Omicron par exemple. En revanche, ce que l'on sait et qui est positif, c'est que ce variant atteint davantage les zones nasopharyngées et moins les poumons, il est donc moins dangereux et les anticorps qu'il développe sont capables de neutraliser tous les variants connus"

Pour les autorités sanitaires, nul doute qu'une large couverture vaccinale contribuera à venir à bout de cette épidémie.

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