La fraternisation entre soldats de part et d’autre des tranchées est rendue populaire en 2005 avec le film « Joyeux Noël » de Christian Carion… On y découvre comment à Noël 1914, soldats français et allemands ont rangé les armes et se sont rapprochés. Ce type de fraternisation a en réalité duré tout le temps de la guerre et sur tous les fronts, notamment dans les Vosges.
Le front des Vosges est considéré comme un front calme par les forces en présence. Les soldats passent leur journée à attendre…De quoi encourager les envies de fraternisation côté allemand et côté français. En juillet 1917, Albert Tiolloy engagé volontaire, occupe un poste de garde au Violu au fond de la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines. Un jour il discute avec les sentinelles ennemies, échange des marchandises et prend même le risque de se faire photographier côté allemand avant tranquillement de regagner son poste.
En novembre 1917, au Linge cette fois, un soldat allemand sort de son poste et tend à l’aide d’une perche un paquet de cigares, du coup un soldat français lui échange du pain tandis que le caporal laisse fair. Des témoignages de cette sorte émaillent le conflit. Et pourtant, ils seront punis par la hiérarchie. Punis de prison pour ne pas avoir tiré sur les soldats ennemis qui s’aventuraient côté français.
Des peines lourdes mais qui se justifient par le contexte. Ces rapprochements étaient parfois des pièges : des équipes de fraternisation étaient mises en place côté allemand pour se rapprocher et constater l’état des tranchées. Le Linge par exemple a été bombardé juste après l’épisode de fraternisation, justement au poste ou avait eu lieu l’échange entre les soldats ennemis.
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