Intoxication au monoxyde de carbone : les bons gestes à adopter

C'est un fléau hivernal : 3 000 intoxications et une centaine de décès chaque année en France liés au monoxyde de carbone. Ce gaz inodore et incolore provient le plus souvent d'une défaillance ou d'une mauvaise utilisation d'un appareil de chauffage. Il existe pourtant des gestes simples pour éviter le pire.

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C'est une menace imperceptible mais mortelle. Chaque hiver, les colonnes des journaux sont remplies d'histoires d'intoxications au monoxyde de carbone. 3 000 intoxications chaque année en France et une centaine de décès.

Ce gaz qui n'a ni couleur ni odeur peut se diffuser rapidement dans l’atmosphère pour former avec l’air un mélange très toxique et entraîner la mort en quelques minutes.

Le monoxyde de carbone se forme à la suite de la combustion incomplète d'une matière carbonée ( gaz, bois, charbon, essence, fioul, butane, charbon, éthanol...) Une pièce mal ventilée et privée d'oxygène ou un conduit obstrué peuvent donc favoriser la formation de monoxyde de carbone.

Le ministère de la santé recommande de s'équiper d'un détecteur de monoxyde de carbone bénéficiant de la norme européenne NF EN 50291. © JEAN-MARC LOOS / MAXPPP

Lorsqu'ils dysfonctionnent ou lorsqu'ils sont mal utilisés, les appareils domestiques les plus courants tels une chaudière, une cuisinière ou un poêle à bois peuvent être source de danger. On comprend l'explosion des cas d'intoxications en hiver lorsque le chauffage tourne à plein régime.

Il n'est pas toujours évident de détecter une intoxication au monoxyde de carbone, les symptômes sont très courants : maux de tête, vertiges, sensation de faiblesse, nausées et vomissements. Ils doivent alerter s’ils touchent toutes les personnes vivant sous votre toit et s'ils diminuent lorsque vous sortez de chez vous. 

Les bons réflexes pour éviter le pire

En cas de doute, il convient : 

  • d'aérer immédiatement les locaux en ouvrant portes et fenêtres
  • arrêter les appareils à combustion si possible
  • évacuer les locaux et bâtiments
  • appeler les secours 

Les détecteurs de monoxyde de carbone sont-ils efficaces ?

Des gestes simples permettent néanmoins de limiter les risques : faire vérifier son installation de chauffage par un professionnel une fois par an, faire ramoner les conduits et les cheminées, aérer régulièrement son logement même l’hiver et ne jamais boucher les grilles d’aération. De plus, les chauffages de fortune type braseros, les barbecues ou les groupes électrogènes ne doivent jamais être utilisés dans un espace clos. Quant aux chauffages mobiles d'appoint, ils doivent être utilisés par intermittence, deux heures d'affilée maximum.

Il peut être utile de s'équiper d'un détecteur de monoxyde de carbone. Contrairement aux détecteurs de fumée, ils ne sont ni obligatoires, ni soumis à la réglementation des produits de construction. La question de leur efficacité est toujours en débat. Le ministère de la santé recommande a minima de s'équiper d'un appareil bénéficiant de la norme européenne NF EN 50291. Cette mention doit figurer sur l'emballage du produit.

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