Langues régionales : l'Assemblée nationale adopte une proposition de loi en partie vidée de sa substance

L'Assemblée nationale a adopté dans la nuit de jeudi à vendredi 14 février une proposition de loi visant à promouvoir les langues régionales, les reconnaissant comme patrimoine liguistique. Le hic, c'est que certains articles ont été supprimés notamment ceux portant sur l'enseignement.

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En 2008, les langues régionales figurent enfin dans la constitution française comme patrimoine de la France, dans l'article 75-1. Une belle avancée pour tous les défenseurs des dialectes qu'ils soient Bretons, Alsaciens ou Corses. Restait à concrétiser cette déclaration par des mesures. Le député breton Paul Molac a longtemps travaillé sur une proposition de loi présentée par le groupe libertés et territoires devant l'Assemblée nationale cette semaine. Si les députés ont en effet adopté dans la nuit de jeudi à vendredi 14 février, certains articles de cette loi notamment sur les signalétiques et l'Etat civil, permettant entre autre l'affichage des noms de ville en dialecte, de nombreux autres ont été retoqués en commission.
 

Le volet enseignement supprimé de la proposition de loi

"Le problème c'est que la majorité a décidé de vider le texte de sa substance, peste Patrick Hetzel, député LR du Bas-Rhin et grand défenseur de cette proposition de loi. Sur la question patrimoniale c'est très bien, parce que cette loi donne par exemple la possibilité aux pouvoirs publics d'acquérir des ouvrages en dialecte, en revanche tout le volet enseignement a été supprimé et c'est une catastrophe. Parce qu'aujourd'hui le nombre de locuteurs est en baisse et que seul l'enseignement en milieu scolaire peut enrayer ce phénomène. Le problème c'est que le gouvernement refuse de mettre les moyens ou de déléguer aux collectivités locales et est totalement opposé à ce qu'on légifère sur les pédagogies immersives qui ont pourtant fait leurs preuves dans d'autres pays."
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