C’est un classement publié par le magazine L’Express, destiné aux "Parisiens" qui a mis en rogne Boris Ravignon, maire de Charleville-Mézières (Ardennes).
Les vingt-neuf plus grandes villes du quart Nord Est ont été occultées par l’hebdomadaire « parisien ». Il en est sorti deux classements, l'un où il fait bon vivre, et l'autre où il faut venir travailler. L’Express a donc désigné et classé la capitale des Ardennes respectivement en 22ème et 27ème position.
Boris Ravignon a immédiatement pris la plume et a posté sur sa page Facebook une tribune. A lire en intégralité ici ou ci-dessous.
Voir un extrait
« Parisiennes, Parisiens, ne venez pas à Charleville-Mézières et évitez les Ardennes ! »« Avec un tiers du département couvert de forêts, autant que la Savoie ou les Hautes Pyrénées, les paysages y sont désolants de nature et de verdure. La forêt est partout, aux portes de nos villes. Depuis Jules César, la forêt des Ardennes n’a trouvé que Shakespeare, Victor Hugo, George Sand ou Julien Gracq pour la défendre. Alors inutile d’insister. »
« Côté culture, c'est effectivement la catastrophe ! Chaque année fin août, rien qu’un petit rendez-vous dédié aux musiques actuelles, le Cabaret Vert, avec à peine 100 000 festivaliers en quatre jours, régulièrement classé et primé. Et une fois tous les deux ans, depuis 50 ans, Charleville ne devient la capitale internationale que d’un art tout à fait mineur, celui de la marionnette, qui n’attire du reste que 200 000 visiteurs en dix jours. » […]
« Côté patrimoine, nous n’avons rien d’autre à offrir à Charleville que la petite sœur de la place des Vosges, formant le cœur d’une cité du 17ème siècle, tout au plus quelques dizaines de châteaux et d’églises fortifiées et la plus grande forteresse d’Europe, à Sedan, dans une ville tout entière marquée par l’histoire européenne. Peu de choses en somme… »
[…]
Le maire de Charleville conclu son post ainsi
« Ne venez pas à Charleville-Mézières ni dans les Ardennes, sauf à aimer vraiment la chaleur humaine, la convivialité, le goût du travail bien fait qui ont séduit de grands noms du luxe comme la maison Hermès ou l’ébénisterie Rinck, sauf à rechercher les valeurs de franchise et de solidarité d’un territoire où, comme le dit le proverbe, on pleure deux fois : en arrivant et au moment de partir. »
« Parisiennes, Parisiens, lecteurs de L’Express, ne venez pas à Charleville-Mézières, ne venez pas dans les Ardennes ! Ou bien les clichés et les préjugés qui sont les vôtres pourraient disparaître. La vie est trop courte pour prendre le risque d’être surpris. »