Le procès de Philippe Gillet se poursuit à la cour d'assises des Ardennes. Il est jugé pour l'assassinat d'Anaïs Guillaume, disparue en 2013 et dont le corps n'a jamais été retrouvé. L'agriculteur de Margut est suspecté d'entretenir un double discours au sujet de la jeune femme.
Mais selon son amie, Anaïs n'avait aucune tendance suicidaire et ne comptait pas refaire sa vie à l'étranger. "Elle avait la joie de vivre, les chevaux, les amis, les soirées", assure-t-elle. Et quand on lui demande si elle pouvait avoir tout quitté, là encore elle nie : "Elle en aurait parlé… elle en aurait parlé à Madison… c'est impossible."
Les doutes autour des sacs de chaux
Deux ex-employés ont eux aussi été entendus à la barre. Deux frères, dont l'un avait indiqué aux gendarmes que Philippe Gillet avait posé des questions sur la qualité de la chaux vive. Par la suite, l'Ardennais avait acheté deux sacs de chaux de 25kg chacun, selon lui non pas pour dissimuler un corps mais pour nettoyer une partie de sa ferme. Pour les parties civiles, ce témoignage constitue un nouvel indice."Ce qui est troublant, c'est que M. Gillet, qui sait être particulièrement minutieux sur les détails qu'il rapporte sur sa journée du 16 avril 2013, il occulte complètement de parler de cet achat de chaux", affirme Me Damien Delavenne. Et d'ajouter :
"C'est troublant, c'est une nouvelle coïncidence complémentaire dans le dossier de M. Philippe Gillet."
-Damien Delavenne, avocat des parties civiles
La relation entre Philippe Gillet et Anaïs Guillaume remise en cause
Philippe Gillet a également été interrogé sur son attachement à Anaïs Guillaume. Le président de la cour d'assises, l'avocat général et les parties civiles pointent du doigt un double discours.S'il déclare n'avoir jamais été amoureux de la jeune fille, il a pourtant plusieurs fois déclaré sa flamme par sms et sur les réseaux sociaux. Il a également déjà remboursé des dettes pour elle, acheté une voiture et s'est porté caution pour son appartement.