Depuis le 1er septembre, tous les apiculteurs du Grand Est sont invités à déclarer le nombre de leurs ruches et leurs emplacements à l'Etat. En dépendent notamment les aides de l'union européenne. La saison ayant été catastrophique pour la filière, quels sont les réels enjeux de ces déclarations ?
Exemple dans les Ardennes
Essaims sauvages, ruchettes ou ruches installées à la campagne, ou dans les villes comme par exemple sur le toit de ce central téléphonique à Sedan. Toutes les ruches doivent être signalées par les apiculteurs qu'ils soient professionnels ou amateurs, et ce dès la première colonie détenue. La déclaration n'est pas obligatoire mais elle est fortement conseillé.Au recensement 2015, les Ardennes comptaient 254 apiculteurs et près de 4700 colonies. Amateurs ou professionnels vous avez jusqu'au 31 décembre pour déclarer vos ruches par courrier ou sur internet.
L'enjeu est d'abord sanitaire pour constituer un meilleur réseau de surveillance en cas de contamination par des parasites et intervenir plus rapidement. Et l'enjeu est aussi financier car du nombre de ruches recensées dépend l'enveloppe d'aides européennes redistribuées ensuite par Franceagrimer, l'établissement national des produits de l'agriculture et de la mer. L'enveloppe communautaire d'environ 3,5 millions d'euros par an est calculée au pro rata du nombre de colonies déclarées. Une aide non négligeable, la saison ayant été catastrophique pour la filière.
Voir notre reportage diffusé dans le JT 12/13 du mercredi 7 septembre 2016 :
Interviews : Francis PORTIER, Ancien salarié d'Orange en charge des ruches / Samuel Pocquet, Apiculteur professionnel / Benoît DAVE, Vice-président de la chambre d'agriculture des Ardennes
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©France 3 Champagne-Ardenne