Les salariés de l'abattoir de Rethel (Ardennes) se sont mis en grève ce lundi 6 janvier à la prise de service. Ils attendent toujours leur salaire du mois de décembre. C'est la coopérative Viandes et Territoires fondée par des éleveurs et des bouchers qui avait repris l'entreprise, il y a 3 ans.
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La situation de l'abattoir de Rethel (Ardennes) n'est pas un long fleuve tranquille. Entre problèmes de trésorerie, d'hygiène, de réglementation que l'on croyait appartenir au passé, l'abattoir connaît de nouveau de grandes difficultés. C'est un épisode de plus dans l'histoire tourmentée de l'abattoir que connaissent les 36 salariés de plus en plus inquiets. La plupart d'entre-eux se sont mis en grève ce lundi 6 juillet au petit matin à la prise de service. Ils se relaient devant les grilles de l'abattoir. Les salariés n'ont pas été payés au mois de décembre et n'ont pas reçu leur traditionnel 13ème mois non plus. Ce qui n'est pas surprenant.
Le repreneur déjà en difficulté
Le tribunal de commerce de Sedan avait autorisé en 2017 la reprise de l'abattoir de Rethel. C'est la coopérative Viandes et Territoires fondée par des éleveurs et des bouchers qui avait repris la structure grâce à 200.000 euros réunis par une soixantaine d'actionnaires et à 350.000 euros de la communauté de communes du Pays rethélois. Une somme qui avait permis de racheter le terrain et les bâtiments. Mais les premiers signes de faiblesse sont rapidement apparus, dès l'année suivante même si la direction se voulait rassurante avec le développement d'une filière viande locale. Mais favoriser les circuits courts ne suffit apparemment pas ... "Nous sommes très inquiets." C'est d'ailleurs la tonalité générale sur le piquet de grève. "L'heure n'est pas la reprise, nous sommes déterminés," expliquait l'un des salariés. C'était avant une rencontre avec le directeur. Une avance de 1000 euros sera perçue par chaque salarié ce vendredi. Une partie du personnel a décidé la reprise du travail à midi.
Une solution pérenne ?
La direction dit pouvoir compter sur un prochain contrat de 500 agneaux par semaine. Une éclaircie ? "Mais certainement pas une solution sur le long terme," expliquent les salariés. Les investissements de mise au norme ont été importants, le cahier des charges est exigeant et la trésorerie vient à nouveau à manquer. Mais l’objectif de Viandes et Territoire reste le même pour développer son activité, être au plus près des territoires et miser sur les circuits courts. Une promesse que les salariés ont ce lundi matin bien du mal à croire. Eux qui au lendemain des fêtes de fin d'année, attendent de l'argent sonnant et trébuchant ! A la fin du mois décembre, un plan de continuité a été déposé auprès du tribunal. Il sera présenté ce jeudi au tribunal de commerce.
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