Les 16 000 lits en carton du village olympique de Paris 2024 sont actuellement recyclés dans trois papeteries de Smurfit Westrock, dont celle de Rethel dans les Ardennes. À l’issue du processus, les lits deviennent des cartons d'emballage.
Ces lits ont accueilli Teddy Riner, Tom Daley ou encore Simone Biles. Ils ont été le berceau de rêves de médailles. Depuis la fin des Jeux de Paris 2024, les couchages du village olympique prennent la direction de papeteries pour s'offrir une nouvelle vie.
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Recyclés en cartons d'emballage
Chaque lit de 25 kilos donne 24 kilos de papier, 384 tonnes au total pour les 16 000 lits récupérés par Smurfit Westrock. Cela représente une goutte d'eau pour la papeterie de Sault-les-Rethel : "Ce n'est pas beaucoup, on produit 200 tonnes de papier par jour donc ça passe très vite, c'est un petit épisode dans notre quotidien", raconte Coralie Bertrand, directrice de la papeterie. Les cartons sont passés au pulpeur, puis mixés pour donner de la pâte et du papier. Une fois en rouleaux, les bobines quittent la papeterie pour une cartonnerie, celle de Rethel, en l'occurrence. Dans cette usine, les salariés travaillent le papier, ils l'ondulent pour en faire du carton d'emballage, l'impriment, le découpent, le plient, sans forcément savoir d'où il vient : "Je ne savais pas que c'était un lit avant", confie l'une des employés.
Les 16 000 lits olympiques permettent de fabriquer 1,5 million de cartons de vins mais les sommiers des champions finiront aussi dans d'autres rayons. "Aujourd'hui, le carton est consommé dans beaucoup de domaines, l'agroalimentaire, la logistique, l'industrie, donc beaucoup de nos clients travaillent dans ces secteurs", explique Antoine Cailleton, directeur de la cartonnerie Smurfit-Westrock de Rethel.
Les Jeux olympiques sont terminés, les lits sont recyclés et la boucle semble bouclée pour Smurfit Westrock.