Vendredi 23 novembre, la marque d'équipementier, Le Coq Sportif, a été placée en redressement judiciaire. L'entreprise, la ville de Romilly-sur-Seine et son maire se mobilisent pour aider à faire survivre la société. Une lettre a été envoyée au nouveau Premier ministre, François Bayrou, à peine deux heures après sa nomination.
Novembre est un mois compliqué, pour l'entreprise d'équipementier sportif, Le Coq Sportif, situé à Romilly-sur-Seine (Aube). Après avoir été placée en redressement judiciaire le 22, la société lutte désormais pour sa sauvegarde. Le maire de la commune a envoyé une lettre au nouveau Premier ministre fraîchement élu, François Bayrou, pour lui demander un plus grand soutien.
"Aider à trouver une solution pour relever cette marque"
"Si l'Etat a pu accompagner ce groupe textile de renommée nationale voire internationale au cours des dernières années, il ne peut aujourd'hui s'en désintéresser", affirme le premier édile de Romilly, Eric Vuillemin.
Il explique également que "ce courrier était prêt depuis quelques jours. J'attendais la nomination du nouveau Premier ministre, et cela tombe bien, puisque cela fait partie des personnes qui disent qu'il faut redresser la France".
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Un placement en redressement judiciaire qui a poussé le maire à "aider à trouver une solution française, une solution nationale pour relever cette marque". Le but étant de sauver les différents emplois liés au Coq Sportif et au groupe suisse Airesis, qui détient 75 % de la marque.
Cette période de redressement est une opportunité pour l’entreprise
Le groupe AiserisDétenteur de la marque Le Coq Sportif
Mais pour le groupe c'est une nouvelle chance : "Cette période de redressement est une opportunité pour l’entreprise de pouvoir engager et finaliser les discussions avec de nouveaux investisseurs et partenaires stratégiques. L’objectif est clair : capitaliser sur le succès des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024".
La mairie et la com'com, au cœur du futur projet ?
Le siège du Coq Sportif est installé dans la ville historiquement réputée pour son savoir-faire textile. Dans les années 1980, l'entreprise avait quitté Romilly. À partir de 2010, elle a rapatrié une partie de sa production, alors réalisée en Asie, dans l'Aube. Son usine auboise fait aujourd'hui travailler 170 personnes.
"J'entends en un mot, que la reprise se fasse par un groupe qui non seulement préserve l'outil industriel en France, plus particulièrement à Romilly-sur-Seine, mais préserve aussi tous ses sous-traitants aubois", soutient Eric Vuillemin.
De son côté, le premier magistrat de la ville auboise n'exclut pas un soutien spécifique de la part de la commune et de la communauté de communes des Portes de Romilly-sur-Seine pour l'entreprise et ses salariés. "Si besoin était, nous ne nous interdirons pas de convertir tout ou partie de leurs dettes en une prise de participation de 5 % dans le nouveau groupe repreneur".
La commune de Romilly-sur-Seine se battra donc aux côtés de la société et sera l'un des soutiens de taille pour l'entreprise Le Coq Sportif. Dans quelques mois, l'équipementier devrait connaître son sort, entre rachat par un autre groupe ou fermeture administrative, le tribunal de commerce de Paris tranchera.
Cette lettre, envoyée par mail et par courrier, est restée pour l'instant sans réponse de la part du nouveau Premier ministre.