Aube : ce que l'on sait du meurtre d'une assistante sociale tuée à Virey-sous-Bar et de son meurtrier retrouvé mort

Après la découverte du corps d'une femme présentant au moins un impact de balle mercredi 12 mai dans l'après-midi à Virey-sous-Bar (Aube), son meurtrier présumé, retranché chez lui toute la soirée, a été retrouvé mort dans la nuit. 

L’émotion est grande ce jeudi 13 mai, au lendemain de la mort par balle d’une assistance sociale du département de l’Aube. Cette maman de deux enfants a été tuée la veille en rendant visite, dans le cadre de ses fonctions, à un octogénaire dans le village de Virey-sous-Bar. "Un homme bourru pas sympathique, mais qui disait bonjour. Il allait chercher son journal le matin puis s’enfermait chez lui" nous indique son voisin direct.

A Bar-sur-Seine dans le café "chez Monique" situé en face du centre médico-social où travaillait la victime c'est le choc : "On est tous émus, c'est surtout triste, on la voyait souvent avec ses collègues. C'est triste, ce sont des gens qui vont aider les autres, les personnes en difficulté et ils se font tuer." Contactée par téléphone mercredi 12 mai vers 21 heures, la maire du village de Virey-sous-Bar, Isabelle Tobiet-Dossot, élue en 2020, se dit complètement déboussolée.  "J’ai du mal à réaliser. La réalité dépasse la fiction." La mairie a été transformée en QG. La maison appartiendrait à "un monsieur âgé d’environ 80 ans", décrit comme "colérique et en voulant à la terre entière". Il s'agit d'un ancien maçon dont l'épouse a été placée en foyer car elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer.

Ce jeudi 13 mai au matin, dans un communiqué, Sophie Macquart-Moulin, procureur de la République de Troyes  a fait le point sur l' enquête.

Le 12 mai 2021, vers 15 heures, les militaires de la gendarmerie de la compagnie de Bar-sur-Aube étaient engagés à Virey-sous-Bar suite à la découverte d’un corps sans vie d’une jeune femme, sur le perron d’une maison d’habitation occupée par un homme, âgé de 83 ans, vivant seul dans les lieux à la suite du placement en Ehpad depuis plusieurs mois de son épouse. Un véhicule du conseil départemental de l’Aube stationné à proximité immédiate permettait rapidement d’envisager qu’il pouvait s’agir d’une assistante sociale, âgée de 36 ans, qui rendait visite mensuellement à cet homme et qui avait effectivement rendez-vous ce jour-là avec ce dernier.  Ce suivi social avait été mis en place par suite de l’isolement de cet homme âgé, affecté par la dégradation de l’état de santé de son épouse.

  • La victime tuée par balle

La victime apparaissait à première vue avoir succombé au tir d’une arme à feu. Le secteur était ainsi immédiatement sécurisé, notamment par le PSIG, et le GIGN de Versailles était mobilisé par crainte des réactions de l’occupant des lieux, vraisemblablement en possession d’armes de chasse. Arrivés vers 19h45, les militaires du GIGN allaient progressivement tenter de prendre contact par téléphone puis à la voix avec le suspect qui ne répondait pas. Nulle trace de mouvement dans la maison permettait ensuite d’investir les lieux et de le découvrir dans le couloir de l’entrée de sa maison, décédé, par suite d’un tir d’arme d’épaule. L’hypothèse privilégiée à cette heure est celle d’un suicide faisant immédiatement suite à l’homicide de l’assistante sociale.

Les hommes du GIGN de Versailles sont arrivés dans ce village de 630 habitants peu avant 20 heures. A 21h45, l'électricité a été coupée au domicile du forcené. Un contact a été établi vers 22h20 entre le GIGN et l'homme pour tenter de le raisonner. Des membres sa famille étaient également présents pour essayer de le persuader de se rendre. N'ayant plus de signe de vie de l'homme, le GIGN est intervenu vers 1 heure du matin et a retrouvé son corps inanimé.

  • Les autopsies réalisées ce jeudi

Les autopsies des deux corps seront réalisées ce jeudi 13 mai par l’institut médico-légal de Reims, afin de confirmer les causes des deux décès. L’enquête a été confiée en co-saisine à la section de recherches de Reims (Marne) et à la brigade de recherches de Bar-sur-Aube.

Il convient en effet de vérifier le déroulé supposé des faits comme les mobiles du suspect, non défavorablement connu de la justice.

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